Galeries Lafayette (métro parisien + catalogue de lingerie, nov. 03 + métro parisien, fév. 04 et de nouveau en mai 04 )

Laetitia Casta est étendue la tête à l'envers, comme jetée sur un énorme coussin en forme de coeur.
Elle est nue, à peine recouverte d'un string et d'un soutien-gorge dont elle tire une bretelle comme pour l'enlever. Son torse, ses bras et ses jambes sont recouvertes d'une maille résille à gros trous.
Le slogan est « sexy Galeries ». L'ensemble est plutôt vulgaire, la mise en scène fait penser aux bordels des clichés: la couleur rouge sang du coussin, le cul bien tiré en arrière de la femme, les sous-vêtements minimalistes au possible et noirs de couleur. Et surtout cette impression que la femme est impuissante, elle est un objet jeté sur un cousin, elle est renversée le cul en arrière et les bras ballants.
Monika Karbowska, 4 novembre 2003

vu sur des affiches dans le métro, 8 nov. 03
À VENDRE POULETTE
AUX GALERIES LABRAGUETTE

avec une bulle qui sort de sa bouche : « LIBÉREZ-MOI ! »

autres slogans :
DEBOUT, LES FEMMES !

NI VOILÉES NI EXHIBÉES

LINGERIE EXHIBÉE
INTIMITÉ VIOLÉE

Galeries Lafayette (affiches, mai 03
Voici une description de l’affiche diffusée la semaine précédant la Fête des mères (sur le magasin et dans le métro parisien).
Une petite fille, de dos, est juchée sur des boîtes de cadeaux emballées dans du papier rouge ; elle a un seau de peinture dans la main gauche, son bras droit est levé et elle tient un pinceau à la main. On peut supposer q’il s’agit de Lætitia Casta, modèle de toute la campagne de ce grand magasin.
Elle est déguisée en petite fille, avec deux nattes, les chaussettes tire-bouchonnées, la jupe en tulle jaune très courte laissant voir de longues jambes maigrichonnes. Elle finit d’ajouter à la peinture noire « TROP » entre les deux mots « MAMAN GÂTÉE » déjà peints sur le mur. Sur le dos de son blouson de cuir noir, des clous dorés forment le mot PAPA.
Que peut-on voir dans cette image ?
Une jeune femme déguisée en petite fille.
Une petite fille en révolte contre la Fête des mères, jalouse de sa « maman » qui reçoit des cadeaux.
Une « fille-à-son-papa » manifestant contre le fait que les « mamans » seraient « trop gâtées ».
Une alliée de « papa » protestant contre le « privilège » que serait la Fête des mères.

Samedi 24 mai 2003, c’est en France la veille de la Fête des mères, et c’est l’occasion pour des meutes de manifester, une fois encore, contre le caractère commercial de cette fête. Comme en 2002, il s’agit de dénoncer le matraquage publicitaire qui utilise des clichés sexistes pour nous enjoindre d’offrir à notre mère des cadeaux coûteux. Le thème : « Pour une fête des mères GRATUITE ! OUI aux colliers de nouilles ! NON aux friteuses ! »

À Paris, la manifestation aura lieu à 15h30 devant les Galeries Lafayette, au coin de la rue de Mogador et du bd Haussmann (métro Havre-Caumartin). Une manifestation gaie et colorée, avec déguisements, danses, chants et « Carmagnole de La Meute ».
Pourquoi La Meute manifeste-t-elle encore devant les Galeries Lafayette ? Parce que ce grand magasin se distingue depuis trois ans par ses publicités sexistes. En 2002, La Meute avait manifesté contre une affiche pour les soldes montrant une femme avec un œil au beurre noir, et contre une autre, où un corps féminin était présenté comme un pied de lampe avec un abat-jour à la place de la tête. En 2003, on a pu voir une affiche avec un grand sac à cadeaux dont dépassait une tête de femme.


Galeries Lafayette (affiches, avril 03)
Description : Laetitia Casta est dans un sac. Seule sa tête dépasse.
Analyse : "l'affaire est dans le sac"?
L.Casta est une affaire?
Un achat, un cadeau, on achète une femme aux galeries lafayette comme on achète un pull...
marguerite priol

Galeries Lafayette mars 03
Pour la nouvelle affiche vantant les « soldes déco », les Galeries Lafayette ont tenu compte des réactions de La Meute. Alors qu’en 2002, l’affiche représentait le corps de Laetitia Casta comme un pied de lampe, avec un abat-jour couvrant sa tête, et un fil lui sortant des fesses, celle de 2003 représente la même mannequin debout sur un petit piédestal, le haut du corps passé dans un cadre ancien au décor surchargé.

Galeries Lafayette (affiches, mars 03)
sur une colonne, le bas du corps d’une panthère et le buste de Laetitia Casta. Slogan : Métamorph’osez !
Les Galeries Lafayette se rappellent à notre bon souvenir ! Revoilà Laetitia Casta sur les affiches du métro, et transformée dans la version 2003 non pas en femme-pied-de-lampe , mais en femme-sphinge ou en femme-panthère, c'est selon ! Si l'on opte pour la femme-sphinge, érigée en statue sur sa stèle de marbre, c'est comme un rappel parodique du tableau d'Ingres et cette interprétation est assez stimulante pour l'égo féminin...Mais on peut y voir aussi une image frappante d'animalité femelle, sauvage et redoutable, qui a désormais été domptée, assise sagement comme une grosse chatte sur son arrière-train, et gentille au fond avec son petit coeur sur la tête ! Domptée par qui ? Devinez ! par son macho de dompteur, qu'on imagine facilement, là, pas loin de l'affiche, le fouet à la main, prêt à claquer !
En tous cas, quel que soit le sens qu'on donne à l'énigme, j'ai envie de dire à Messieurs les publicitaires :" Quand donc cesserez -vous d'utiliser de fausses femmes recomposées, supports de vos fantasmes machistes, comme faire-valoir de vos marchandises ?
Nous aimerions que vous nous respectiez pour ce que nous sommes, des êtres humains à part entière qui n'ont pas envie d'être bradées tous azimuts pour faire vendre des produits.
Annick Boisset, 2 mars 2003

Galeries Lafayette (affiches dans le métro, fév.02)

Slogan : Déco de mars
Description : Un corps de femme debout, le dos cambré, vêtu d'une longue robe noire moulante. La femme n'a plus de tête : sa tête est remplacée par un abat-jour rouge. De son derrière sort un câble électrique. Le slogan "Déco de mars" barre la femme-lampe.
Analyse : Les Galeries Lafayettes ont atteint le sommet de l'expression de la haine et du mépris des femmes en image. Voici la femme objet TOTALE : corps sans tête, mutilé, corps pénétré par un câble, corps objet, corps avec lequel il est permis de tout faire, corps qui sert à décorer une maison. Au fait, pourquoi "Déco de mars" ? Parce qu'en mars, c'est la fête des femmes?...
Monique L., Paris, 15 février 2002

Adresse courriel de la responsable de communication Alexandra Rocca-Simon : aroccasimon@galerieslafayette.com
Galeries Lafayette 40 boulevard Haussmann 75009 Paris
Jean-Michel GIRARDIN - Directeur de la Communication
Tél : 01 42 82 35 86 - Fax : 01 42 82 81 36
Vous pouvez aussi écrire au directeur d’un magasin Galeries Lafayette d’une autre ville.

Galeries Lafayette (abris de bus, oct 01)

par Isabelle Cabat, 10 octobre 2001

Après Laetitia Casta en "clown", nue, en robe de soirée, enceinte, la voici en prostituée. Telles doivent être les représentations
des femmes !
La publicité représente Laetitia Casta habillée d'une mini-jupe noire, ajourée, d'un blouson de cuir noir ouvert sur un soutien gorge noir, les yeux outrancièrement maquillés de noir. Le titre "la mode rebelle"(ou la mode se rebelle ?). Se rebeller signifie donc être une prostituée !
Pour réagir :
Le Groupe Galeries Lafayette, société à Directoire et à Conseil de
surveillance, est dirigé par Philippe Houzé et Philippe Lemoine
(co-présidents), Joël Mornet et Etienne Moulin.
adresse: 40, boulevard Haussmann
75446 Paris cedex 09
Secrétaire des co-présidents : Madame Valérie BENDENOUN
N° de tél : 01 42 82 38 58
adresse courriel vbendenoun@galerieslafayette.com
Adresse du visuel des publicités des Galeries Lafayettes (il manque le dernier):
http://www.galerieslafayette.com/evenement_mode/evenement.html

Deuxième regard, 11 oct.
Laetitia Casta tient dans sa main droite un chalumeau et elle a une flamme dans les cheveux. C'est donc la "rébellion", telle que la conçoit le grand magasin qui est représentée : la rébellion associée à la violence qui se retourne contre la femme puisque ses cheveux sont enflammés.
Si au premier regard, la femme semble être une prostituée, c'est une prostituée "rebelle", qui subit au moins sa violence, si ce n'est celle des autres...

Galeries Lafayette
40, boulevard Haussmann - 75009 PARIS
Jean-Michel GIRARDIN - Directeur de la Communication
Tél : 01 42 82 35 86 - Fax : 01 42 82 81 36

Galeries Lafayette (Affiches, mai 01)

Femme en gros plan de dos, complètement nue.
Seules l'"habillent" des marques de bronzage : bretelles fines croisées dans le dos et string réduit au minimum entre la raie des fesses. De profil on aperçoit son sein gauche.
Elle est assise sur un cube en plastique transparent.
Slogan " Bains de mer"
Cette affiche est belle esthétiquement mais une fois de plus on nous inonde de femmes objets étalées sans pudeur.
Va-t on se baigner dans cette tenue ? L'association avec "bains de mer" : tout ce qu'il y a de plus familial et inoffensif, souvent associés avec des femmes en maillots longs du début du siècle, banalise la nudité et semble dire que maintenant pour être moderne il faut être nue ou presque.
Que les publicitaires arrêtent d'exposer en public ce qui relève du privé ! C'est la même chose que pour Loft Story, mais la publicité s'impose à notre regard alors que nous ne sommes pas encore obligées de regarder une émission de tv qui nous déplaît.

Claire Desaint, 29 mai 2001

Galeries Lafayette
40, boulevard Haussmann - 75009 PARIS
Jean-Michel GIRARDIN - Directeur de la Communication
Tél : 01 42 82 35 86 - Fax : 01 42 82 81 36