Vassarette (panneaux, janv. 03)
Slogan : Je ne sais pas si c'est le reflet de mon body ou c'est vous qui êtes rouge
Description : Une femme en sous-vêtement type body avec string est allongée sur le ventre, le derrière soulevé en arrière. Elle sourit en regardant le passant la bouche entrouverte.
Analyse : Moi, je suis rouge de colère, car j'en ai marre de voir les rues transformée en vitrines d'Amsterdam. Marre des pubs pour sous-vêtements avec des femmes à quatres pattes le cul offert à qui veut! C'est pour nous habituer au prochain retour des bordels qu'ils nous remettent ça?
30 janvier 2003

Description : Le panneau tourne : du café ; le panneau tourne à nouveau : une bagnole ; le panneau tourne encore : une femme ! Nue, bien sûr. Plus exactement dans une tenue plus évocatrice que la nudité elle-même. Un truc importable à part pour la photo. Je refuse même d'intégrer ce nouveau vocabulaire des sous-vêtements (dits "lingerie"). En tout cas, c'est fait pour qu'on voie les fesses et d'autant mieux qu'on ne voit pas forcément le reste : ils ou elles (annonceurs) doivent se croire très ingénieux en matière d'érotisme, pathétique!
Analyse : Une femme nue au milieu d'autres produits, ça fait un drôle d'effet si on est femme. Sa position correspond à l'imagerie du porno. Je crains qu'on nous prépare à la Saint-Valentin (cet annonceur avait fait campagne l'année dernière à cette date). C'est atroce d'inviter celle qu'on aime à devenir elle- même le cadeau tout en faisant mine de lui offrir un cadeau luxueux. Cette image évoque une sexualité de consommation (triste à mourir) - déplorable pour les deux parties mais plus encore pour la partie "consommée".
sylvie travaglianti, Toulon, 30 janvier 2003

Vassarette, nouvelle campagne janvier 2003 : ça continue!
Au moment où nos parlementaires, soucieux sans doute de la préservation de l'ordre public, viennent tout juste de voter un article prévoyant à l'encontre des prostituées une peine d'amende et d'emprisonnement pour " le fait, par tout moyen, y compris par sa tenue vestimentaire ou son attitude, de procéder publiquement au racolage d'autrui"!
Au moment où la ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle parle de "pédagogie et responsabilité" en matière de protection des femmes!
Comment peut-on lutter contre les violences sexuelles exercées contre les femmes, aussi longtemps que de telles représentations de la femme seront omniprésentes dans notre environnement???
Il est évidemment plus facile de s'en prendre (et à juste titre) aux maris violents que de lutter contre les agissements (tout aussi répréhensibles à mon sens) de responsables d'entreprises sans scrupules.
Virginie Mudry, 30 janvier 2003

Ces affiches représentent une femme à moitié allongée sur le ventre, les fesses en l'air, avec un body string rouge lui rentrant dans le derrière. Ce n'est pas le slogan, mais cette image de femme qui me choque.
Comment peut-on être respectées quand de telles photos humiliantes fleurissent sur nos murs?
Nelly Sibillotte, 2 février 2003


Vassarette (presse, 31 déc. 02)
dans L'EQUIPE(journal sportif) du 31 déc. 02
Slogan : "Prêt pour les 12 coups de minuit??"
Description : Une femme assise, la jambe droite légèrement repliée, les cuisses légèrement écartées, le regard allumeur, pose pour de la lingerie féminine
Analyse : 1 - Que fait elle dans un journal sportif????
2 - les douze coups???? c'est quoi ??? elle attend certainement une relation sexuelle?? des "coups" comme on dirait vulgairement???

Autre commentaire :
Description : Une femmes , en petite tenue, jambes entrouvertes.
Analyse : "Tu vas lui mettre ses 12 coups"
31 déc. 02

Madame, Monsieur,
Dans l'équipe, on trouve en pleine page une photo avec une femme suggestive et cette phrase: "PRET POUR LES DOUZE COUPS DE MINUIT?".
Vous trouvez ça marrant? Respectueux? C'est sans doute de l'humour à double tranchant que "nous-les-femmes-on-peut-pas-comprendre"? Ou peut-être est-ce pour rafraîchir votre image auprès de votre lectorat "macho"? Je comprends bien que l'Equipe est un journal d'hommes, et que votre lectorat féminin est de très très faible importance.
Autant vous dire qu'en publiant ce genre de choses, ça ne va pas aller en s'améliorant.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'assurance des mes salutations.
Une feu-lectrice.

Vassarettes (lingerie, grands panneaux publicitaires déroulants, fév. 02)

Slogan : « Votre homme n'en reviendra pas de la Saint-Valentin »
Description : une femme allongée, le regard allumeur, en lingerie rouge.
Analyse : Sexiste dans le sens où je ne trouve pas normal de mettre une femme en lingerie pour la Saint-Valentin. Si la pub était normale, je pense que l'on verrait aussi des hommes en slip pour la Saint-Valentin. Pour moi, cela veut dire que la femme doit être belle pour la Saint-Valentin et doit plaire à son homme et l'homme n'a pas d'effort à faire (« Sois belle et tais-toi ! »)


Lydia Lopes, Bois-Colombes, 9 février 2002