ManifesteAgirRéseauPublicitésDocumentsPrix

Retour au sommaire de la section "Réseau"
Retour à au sommaire des archives
DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 131 à 140

DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 131 - 17 octobre 2008
English summary below
Ce courriel est adressé à l'ensemble de La Meute.
À ce jour, nous sommes 6 493 personnes et associations, dans 58 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
Merci de faire signer autour de vous le Manifeste, sur le site http://www.lameute.fr/texte/

Cher-es membres de La Meute,
Voici des nouvelles de La Meute qui, pour une fois, ne concernent pas une publicité sexiste en particulier (vous pouvez voir les dernières qu'ont signalées des membres, sur le site http://www.lameute.fr/actualite/dernier08.php3 ).
Les plus ancien-nes des signataires se souviennent que j'ai lancé le Manifeste « NON à la pub sexiste ! » le 28 septembre 2000, à la suite du Manifeste des Chiennes de garde contre les insultes sexistes (8 mars 1999). Les responsables de La Meute avaient déjà travaillé ensemble aux débuts du mouvement des Chiennes de garde, et j'avais choisi ce nom de La Meute pour indiquer la filiation.
C'était un clin d'œil féministe : comme dans les cas des insultes sexistes, il s'agit de tenir en respect les machos publicitaires. Nous aboyons, nous menaçons et nous manifestons avec humour pour demander des excuses, ou le retrait d'une publicité sexiste. Nous nous moquons de certains « pubeux », de leurs clichés sexistes, de leur façon ringarde de ravaler les femmes aux stéréotypes « maman / putain », de leur paresse intellectuelle et de leur manque d'imagination qui les poussent à utiliser de la chair de femme pour vendre n'importe quoi.
En huit ans, nous avons bien travaillé, en analysant le sexisme qui nous est imposé dans notre environnement visuel, et en faisant (un peu) reculer le machisme publicitaire, mais il y a encore beaucoup à faire !
Depuis un an, je préside de nouveau l'association Chiennes de garde. C'est donc comme double cheffedemeute que je vous écris pour vous annoncer que les responsables, c'est-à-dire le conseil d'administration de l'association Chiennes de garde, et l'équipe du réseau La Meute (qui sont les mêmes personnes), ont décidé la réunion de ces deux mouvements.
La Meute des Chiennes de garde continuera à exercer sa vigilance dans les deux mêmes domaines : les insultes sexistes et la publicité sexiste, c'est-à-dire des mots et des images agressifs qui expriment la violence sexiste symbolique de notre monde.
Vous êtes déjà nombreux/ses à avoir adhéré à l'association Chiennes de garde. Sinon, je vous invite à le faire : votre cotisation (20 euros, ou davantage si vous le pouvez) nous donnera un peu plus de moyens, alors que depuis huit ans le fonctionnement de La Meute est assuré par des contributions volontaires.
À l'occasion du 8 mars 2009, seront proclamés les deux prix Macho des Chiennes de garde :
l'un, au Macho de l'année pour la remarque, déclaration, insulte, etc. la plus sexiste, faite publiquement à une femme pendant l'année 2008 ; ce prix sera choisi par les membres de l'association Chiennes de garde, qui voteront par courriel sur une sélection opérée par les responsables.
l'autre, à la publicité la plus sexiste de l'année 2008, sera choisi (comme les autres années) par les membres de La Meute lors de la réunion du 4 janvier à Paris.
Je vous annonce aussi que La Meute ne décernera plus le prix Femino à la publicité la moins sexiste. Malheureusement, les résultats n'ont pas été la hauteur de nos espoirs, et nous ne pouvons plus assurer cet énorme travail.
L'annonce simultanée des deux prix assurera une plus grande visibilité au travail de La Meute, car le choix par les Chiennes de garde du « Macho de l'année » (une première, en France, à ma connaissance) devrait faire du bruit.
À bientôt pour de nouvelles aventures féministes !
Adelphiquement*,
Florence cheffedemeute Montreynaud
*Adelphiquement dérive de adelphité, mot qui désigne un sentiment entre fraternité et sororité. En français, sœur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant sœur et frère.

Pour adhérer aux Chiennes de garde, la cotisation annuelle est de 20 euros, et vous pouvez manifester votre soutien en donnant davantage (par chèque à l'adresse : Chiennes de garde, Maison des associations, boîte n°11, 5 rue Perrée 75003 Paris).
site : http://chiennesdegarde.com/
Le réseau "Encore féministes !", que j'anime depuis son lancement le 8 mars 2001, reste en dehors de La Meute des Chiennes de garde : ses actions sont plus larges (solidarité internationale, par exemple), ou plus locales (rencontres mensuelle du groupe de Paris). Tous les 6 décembre, il commémore, à Paris, le massacre antiféministe de la Polytechnique à Montréal.
Si vous n'en êtes pas membre, je vous invite à signer et à faire signer autour de vous le Manifeste "Encore féministes !" sur le site http://encorefeministes.free.fr

English summary
Dear Members of The Pack!
The people in charge of La Meute ("The Pack") and of the Chiennes de garde ("She-Watchdogs") have decided to unite the two movements. We invite you to join the association Chiennes de garde (annual membership fee: 20 euros).
Around the 8th of March 2009 (International Day of Women) two prizes will be announced:
- the Macho of the Year
- the Most Sexist Advertisement of the Year.
The Pack will no longer present the Femino Prize for the less sexist
advertising of the year.
The Encore féministes ! ("Still Feminist!") network will remain independent from the Chiennes de garde.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

manifestation à Paris samedi

DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 132 - 21 octobre 2008


Ce courriel est adressé à l'ensemble de La Meute.
À ce jour, nous sommes 6 500 personnes et associations, dans 58 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
Merci de faire signer autour de vous le Manifeste, sur le site http://www.lameute.fr/texte/

Cher-es membres de La Meute,

Voici la première action de La Meute des Chiennes de garde contre une publicité sexiste, celle du magasin Surcouf.
Nous vous invitons
- si vous pouvez vous rendre à Paris, à vous joindre à nous pour la manifestation qui aura lieu samedi 25 octobre entre 16h et 17h.
- à écrire au PDG de Surcouf (139 avenue Daumesnil 75012 Paris) en reprenant le texte ci-dessous ou en vous en inspirant : l'essentiel est de l'informer que vous vous abstiendrez désormais d'acheter quoi que ce soit dans ses magasins.

>Merci d'indiquer si vous pouvez venir samedi : nous avons besoin de bras pour les banderoles, et de voix pour les slogans et chansons.<

Envoyez-moi le texte de votre lettre, s'il est différent, pour le site de La Meute !


« Êtes-vous proxénète ou spécialiste d'informatique ? »
LETTRE OUVERTE à M. Yves Lagier, PDG de Surcouf

Monsieur,

Vous avez choisi d'illustrer par une image de prostitution votre offre de 10 % de remise grâce à la carte « @vantages ».
Dans les vitrines de votre magasin parisien 139 avenue Daumesnil, vous exposez des affiches avec deux « blondes » en soutien-gorge, slip et bas noirs, déhanchées et cambrées, qui regardent les passants - clients potentiels - par en dessous avec un sourire d'invite. Elles encadrent un adolescent en bermuda, l'air niais. Lui posant la main sur l'épaule, elles s'apprêtent à l'embarquer, comme en témoigne le slogan : « Résisterez-vous à autant d'@vantages ? »

Oui, nous résistons à vos « @vantages » !

Dans le magasin, sur le site et sur un dépliant, figurent aussi d'autres images des deux femmes, ou d'une seule, dans la même tenue, avec en travers du corps la mention : - 10 %.

Que vendez-vous chez Surcouf ? Des slips ou des ordinateurs ?

Nous vous demandons
- de retirer ces images sexistes de vos vitrines
- de prendre l'engagement de cesser ce type de campagne.
Faute de quoi, les membres de notre réseau s'abstiendront désormais d'acheter quoi que ce soit dans vos magasins.

Nous déposons à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Égalité une plainte contre votre campagne publicitaire sexiste.

Des Chiennes de garde manifesteront devant votre magasin samedi 25 octobre entre 16h et 17h. Nous vous demanderons des comptes sur cette utilisation de corps féminins comme appât pour vendre des marchandises, et sur cette représentation tout aussi dégradante de vos clients.



Adelphiquement,
Florence cheffedemeute Montreynaud

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

SURCOUF REMBALLE !

DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 133 - 23 octobre 2008

Ce courriel est adressé à l'ensemble de La Meute, et en particulier aux personnes qui s'apprêtaient à manifester samedi à Paris : la manifestation est annulée, car notre demande a été satisfaite.

À ce jour, nous sommes 6 503 personnes et associations, dans 58 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
Seulement 6 503, alors que nous sommes des millions à nous sentir agressé-es par le sexisme des affiches, imposées à tous dans l'espace public ! Il y a sûrement dans votre entourage des personnes prêtes à se joindre à nous, en signant le Manifeste, sur le site http://www.lameute.fr/texte/
Et si vous le leur proposiez… L'union fait la force. Notre mouvement collectif est efficace, comme le montre le succès de cette action.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Cher-es membres de La Meute,
J'ai la joie de vous annoncer que la première action de La Meute des Chiennes de garde contre une publicité sexiste, celle du magasin d'informatique Surcouf utilisant une image de prostitution pour vanter une carte de réduction, est un succès.
>La simple annonce que des Chiennes de garde allaient manifester devant le magasin a suffi pour que dès le lendemain matin les affiches des vitrines du magasin parisien 139 avenue Daumesnil soient masquées.<
Ce résultat heureux couronne un long travail. Beaucoup d'entre nous sont allé-es se plaindre à des responsables du magasin, ont écrit par la poste et envoyé des courriels.
Écrire (de préférence par la poste) à un annonceur en critiquant sa publicité sexiste et en l'informant qu'on lui retire sa clientèle est efficace ; cela demande beaucoup d'énergie, et les entreprises le savent. Les réactions négatives sont prises au sérieux par le service commercial et la direction. Ils savent que peu de gens écrivent : des spécialistes de communication considèrent qu'un message de colère correspond à mille personnes furieuses mais n'ayant pas écrit.

La réponse de Surcouf figure sur le site de La Meute
http://www.lameute.fr/actualite/surcouf08.php3
En voici l'essentiel :
- des excuses
- un retrait : « (…) nous avons pris en compte vos remarques et nous avons réduit fortement la visibilité de cette campagne et modifié les éléments publicitaires qui étaient modifiables rapidement (web, publicités, magasins). »
Quant aux arguments, ils sont d'une banalité affligeante : « regard décalé », « communiquer de façon ludique » : il s'agit de deux blondes en soutien-gorge, slip et bas noirs, déhanchées et cambrées, encadrant un adolescent en bermuda, l'air niais, et s'apprêtant à l'embarquer.
Surcouf associe à cette image les mots décalé et ludique. Pour nous, il est sexiste et ringard d'utiliser des corps de femmes dénudés pour vendre des marchandises ; en outre, cela semble peu commercial de mépriser ainsi les clients potentiels, qui ne sont pas seulement des hommes.
>Nous notons avec satisfaction que les affiches ont été retirées des vitrines, et attendons que le PDG de Surcouf prenne l'engagement de cesser ce type de campagne publicitaire sexiste, sinon… ! Grrrrrrrr ! À bon entendeur, salut !<

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 134 - 25 décembre 2008
Prix Macho choisi par La Meute

Ce courriel est envoyé à l'ensemble de La Meute pour information, mais il s'adresse surtout aux personnes pouvant se rendre à la réunion du 4 janvier à Paris, et qui seules pourront choisir, parmi l'ensemble des publicités rassemblées, la plus sexiste de 2008.

À ce jour, La Meute des Chiennes de garde comprend 6 558 personnes et associations, dans 58 pays, ayant signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Avec la fin de l'année s'achève l'abondante récolte de publicités sexistes publiées dans des périodiques ou visibles dans l'espace public. Beaucoup sont décrites et analysées par des membres de La Meute, voyez la page http://www.lameute.fr/actualite/dernier08.php3 (sans photo : voir l'explication http://www.lameute.fr/documents/faq.php3#9).
Si vous avez mis de côté des publicités de 2008 diffusées dans un périodique francophone, ou photographiées dans l'espace public (rue, métro), il est encore temps de les envoyer par courriel (document en .jpg, svp !)

Depuis la réunion du réseau de La Meute et de l'association des Chiennes de garde, La Meute des Chiennes de garde exerce sa vigilance dans le domaine à la fois des insultes sexistes et de la publicité sexiste, c'est-à-dire des mots et des images exprimant la violence sexiste symbolique de notre monde.
Beaucoup de membres de La Meute ont déjà adhéré à l'association Chiennes de garde. Si tel n'est pas votre cas, je vous invite à le faire : votre cotisation (20 euros, ou davantage si vous voulez nous soutenir, à envoyer par chèque à Chiennes de garde, Maison des associations, boîte n°11, 5 rue Perrée 75003 Paris) nous donnera un peu plus de moyens, alors que depuis huit ans le fonctionnement de La Meute est assuré par des contributions volontaires.

À l'occasion du 8 mars 2009 seront proclamés les deux prix Macho des Chiennes de garde :
- l'un, au Macho de l'année pour la remarque, déclaration ou insulte la plus sexiste, faite publiquement à une femme ou au sujet de femmes, pendant l'année 2008 ; ce prix sera choisi par les membres de l'association Chiennes de garde, qui voteront par courriel sur une sélection opérée par les responsables en janvier.
- l'autre, à la publicité la plus sexiste de l'année 2008, choisi (comme les autres années) par les membres de La Meute, lors d'une réunion à Paris.
> Si vous pouvez venir à Paris, je vous propose de nous retrouver le dimanche 4 janvier 2009 de 14h30 à 17h dans le pub irlandais Carr's (salle au sous-sol), 1 rue du Mont-Thabor 75001 Paris (métro Tuileries).<
> Si vous pensez venir, merci de l'indiquer en réponse !<

La Meute ne décerne plus le prix Femino à la publicité jugée la moins sexiste. Après six ans de travail, les résultats n'ont pas été la hauteur de nos espoirs. Des publicités qui nous été signalées pour leur qualité non-sexiste seront décrites sur le site de La Meute.

L'annonce simultanée des deux prix Macho assurera une plus grande visibilité au travail de La Meute, car le choix par les Chiennes de garde du « Macho de l'année » (une première, en France) devrait faire du bruit.

Vers le 8 mars 2009, vous recevrez par courriel des informations sur les deux prix Macho de La Meute, qui figureront sur le site.

Bonne année 2009, sans publicité sexiste ! Travaillons-y ensemble !
Pour d'autres vœux féministes, voyez http://encorefeministes.free.fr/reves.php3 ; vous pouvez contribuer à cette rubrique. Si vous n'êtes pas encore membre de "Encore féministes !", La Meute étant un réseau féministe, qu'est-ce qui vous empêche de signer le Manifeste "Encore féministes !" ? Pour vous joindre à cet autre réseau mixte et international, qui organise des actions dans d'autres domaines, et dont le groupe parisien se réunit tous les mois, signez le Manifeste "Encore féministes !" sur le site http://encorefeministes.free.fr

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 135 - 8 mars 2009
Prix Macho à la publicité la plus sexiste choisi par La Meute

Ce courriel est envoyé à l'ensemble de La Meute des Chiennes de garde qui comprend à ce jour 6 634 personnes et associations, dans 58 pays, ayant signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »

Le prix Macho 2009 à la publicité la plus sexiste a été choisi par la meute parisienne parmi les très nombreuses publicités sexistes envoyées par des membres de La Meute tout au long de l'année.

Il a été décerné aux slips Sloggi, pour une affiche placardée dans les abribus.

Description
Sur un arrière-plan sombre apparaît un papier bleu avec de larges déchirures en forme de pétales de fleur. En sort au premier plan, mis en valeur par un effet lumineux, l'arrière du bassin d'une femme mince, les fesses moulées par un slip bleu foncé collant et largement échancré.

Slogan : « EN PROMO », en lettres capitales plus grosses que le nom de la marque.

Commentaire
De nuit, ces affiches étaient particulièrement agressives, car elles étaient bien éclairées, et les fesses de femme apparaissaient comme crevant l'écran, offertes comme si elles sortaient d'une boîte, enveloppées dans du papier cadeau.
La réduction de la femme à ses fesses, le slogan « EN PROMO » dont on ne sait sur quoi il porte, le morcellement du corps féminin et, plus grave, l'association de la déchirure avec le sexe d'une femme sont d'une grande violence symbolique. Dans un pays où 10% des femmes déclarent avoir subi des violences sexuelles graves, où tant de femmes subissent des harcèlements ou des gestes dégradants, notamment dans les transports en commun, cette publicité renforce le sexisme et esthétise la violence contre les femmes.

NOTE. En 2003, La Meute avait réagi à une autre campagne de Sloggi.
Iinformations sur d'autres publicités sexistes stigmatisées par La Meute


***
Le prix Femino à la publicité la moins sexiste a été décerné pour la dernière fois en 2008. Après sept ans de travail, nous avons estimé que les résultats n'étaient pas à la hauteur de nos espoirs.
***

La Meute des Chiennes de garde a aussi décerné son prix au Macho de l'année. Tous les détails sur le site des Chiennes de garde.

Seuls les membres de l'association Chiennes de garde peuvent élire le Macho de l'année. En adhérant aux Chiennes de garde (la cotisation annuelle est de 20 euros, et plus si vous voulez nous soutenir), vous contribuerez à soutenir un groupe féministe qui compte sur ses propres moyens.
Chiennes de garde Maison des associations boîte n°11 5 rue Perrée 75003 Paris

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 136 - 16 mars 2009
ACTION N°32 de La Meute (voir la liste des actions sur http://www.lameute.fr/agir/ )

« Franchement », utiliser la violence contre les femmes est indigne !

Ce courriel est envoyé à l'ensemble de La Meute des Chiennes de garde qui comprend à ce jour 6 674 personnes et associations, dans 58 pays, ayant signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
.
English summary
The Chiennes de garde ("She-Watch", a feminist watchdog organization) demand respect for women.
The Chiennes de garde Pack is publicly taking a stand against a sexist advertisement: Reporters without Borders' latest communication campaign. This militant organisation, which defends freedom of the press, has released a new visual of a battered and bleeding "Marianne" (a symbol of France), with the slogan, "Honestly, she was asking for it."
(see the visual here: http://www.rsf.org/IMG/jpg/visuel_bd-2.jpg )

************************************************************

Chers membres de La Meute,

La Meute des Chiennes de garde s'engage publiquement contre une publicité sexiste : la campagne de Reporters sans frontières. Cette organisation, qui milite pour la liberté de la presse, utilise l'image d'une Marianne violentée et sanguinolente, avec le slogan « Franchement, elle l'a cherché » (visible ici)

>Non, tous les moyens ne sont pas bons ! Même au service d'une bonne cause, la violence contre les femmes ne peut être un argument pertinent.<

Voici la lettre que nous adressons aux responsables de Reporters sans frontières. Nous vous proposons de reprendre ce texte ou de vous en inspirer, et d'écrire vous aussi, de préférence par la poste, ce qui est bien plus efficace qu'un courriel. Les responsables d'une campagne savent que, pour UNE lettre qu'ils reçoivent d'un-e protestataire, il y a MILLE autres personnes qui sont tout aussi mécontentes mais n'ont pas pris le temps d'écrire.
Vous pouvez aussi envoyer un courriel à : rsf@rsf.org.

Si vous rédigez un texte différent, prière de l'envoyer aussi à La Meute, pour qu'il puisse figurer sur notre site !

************************************************************

Lettre ouverte des Chiennes de garde à Reporters sans frontières
Gérald Sapey, Président de RSF International
Pierre Veilletet, président de RSF France
Jean-François Juillard, secrétaire général
47 rue Vivienne 75002 Paris

Paris, le 16 mars 2009
Messieurs,
Pour faire connaître au grand public votre bilan annuel de la liberté de la presse dans le monde, vous avez choisi, illustrant votre campagne en France, la photo d'un buste de Marianne, symbole de la République. Des traînées rouge sombre coulent de son nez et tombent sur sa tunique, comme s'il s'agissait d'une femme ayant reçu un coup de poing en pleine figure et saignant du nez.
Vous accompagnez cette image-choc du slogan en gros caractères : « Franchement, elle l'a cherché ».
En bas et en tout petits caractères, l'explication : « La France est 35e sur 168 pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. »

Utiliser l'image d'une femme violentée, en l'accompagnant du commentaire « Franchement, elle l'a cherché », vous place du côté des conjoints agresseurs qui se justifient en affirmant que, « franchement », une femme battue est responsable de l'agression qu'elle a subie.
Sans doute aviez-vous l'intention de communiquer au second degré, mais pour les victimes de violences conjugales (2 millions de femmes en France), comme pour les agresseurs, c'est le premier degré, la représentation de violences contre une femme, qui restera en mémoire, avec la légitimation que vous lui donnez.

Qu'on la prenne au premier ou au second degré, votre campagne fait avant tout la promotion de la violence, à la fois contre le symbole de la République et contre une figure féminine à laquelle chaque femme voyant votre affiche peut se sentir identifiée. Et Marianne, femme ou République, l'aurait « franchement cherché » ! Ne percevez-vous pas le danger qu'il y a à promouvoir la violence dans n'importe quelle situation, et le dommage qui peut en résulter pour l'image de RSF ?

Nous vous exprimons notre totale désapprobation pour le sexisme de cette campagne, et vous demandons de renoncer à la diffuser dorénavant.
Quant à nous, quels que louables que soient vos buts, nous ne soutiendrons plus une organisation qui utilise et banalise la violence contre les femmes.

Les Chiennes de garde

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 137 - 29 mars 2009

MOI, J'SUIS CAP' ! Réponse de la rappeuse au rappeur

Vous êtes plusieurs à avoir demandé à La Meute des Chiennes de garde d'intervenir dans la polémique qui fait rage sur Internet et dans les médias à propos de la chanson d'Orelsan, « Sale pute ! », d'une rare violence sexiste.

Voici la réaction des Chiennes de garde, à savourer au deuxième degré !
Voyez vous-même : http://www.chiennesdegarde.com/ActionMars2009-Orelsan.html

Il n'en reste pas moins que les Chiennes de garde demandent un traitement identique des insultes sexistes, homophobes et racistes, ce qui n'est pas le cas aux termes de la loi de 2004 portant création de la HALDE.

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

DES NOUVELLES DE LA MEUTE DES CHIENNES DE GARDE
N° 138 - 11 avril 2009

Orelsan (suite)

De partout, des féministes réagissent à la violence machiste intolérable de ce chanteur, dont les titres suffisent à donner un avant-goût (« Sale pute ! » ou « Suce ma bite pour la Saint Valentin ! »)
De nombreuses actions collectives sont en préparation.
Voici quelques informations.

Voyez les dernières contributions de Chiennes de garde sur le site : http://www.chiennesdegarde.com/ActionMars2009-Orelsan.html
avec un nouveau rap de Pitbulle, « Je baise qui je veux », et un autre de Lévrière sans collier, « Les mots d'amour », ainsi qu'une « réponse au machisme bien-pensant ».

Les Chiennes de garde lancent un concours de textes, qui pourront être mis en musique. Voyez le règlement ici

Nous vous invitons à signer deux pétitions adressées au ministère de la Culture et aux conseils régionaux demandant que pas un euro d'argent public n'aille à la violence contre les femmes.

A l'attention du Ministère de la Culture :
http://www.mesopinions.com/Pas-1-seul-euro-d-argent-public-pour-donner-une-tribune-a-la-violence-contre-les-femmes-petition-petitions-eaf8e7b2555b76188a064d57923ee9a5.html


A l'attention des collectivités :
http://www.mesopinions.com/Pas-1-seul-euro-d-argent-public-pour-donner-une-tribune-a-la-violence-contre-les-femmes-petition-petitions-04222a08f485f7119ed3ef6ec8d5d121.html

(à suivre)


XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

DES NOUVELLES DE LA MEUTE DES CHIENNES DE GARDE
N° 139 - 20 avril 2009

La Meute des Chiennes de garde interpelle un organisme public français, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, qui semble se désintéresser de la publicité sexiste.

Rappel des faits.
Le 28 octobre 2008, j'ai adressé, au nom de notre réseau, à M. Louis Schweitzer, Président de la HALDE, la lettre suivante :

<< Monsieur le Président,
Au nom du réseau féministe La Meute des Chiennes de garde (qui groupe 6 503 personnes et associations, dans 58 pays), je porte plainte devant votre Haute Autorité contre les magasins Surcouf au sujet d'une campagne de publicité.
Dans les vitrines du magasin parisien 139 avenue Daumesnil, ont été exposées à partir du 1er octobre 2008 des affiches avec une image de prostitution : deux jeunes femmes blondes en soutien-gorge, slip et bas noirs, déhanchées et cambrées, qui regardent les passants - clients potentiels - par en-dessous avec un sourire d'invite. Elles encadrent un adolescent en bermuda, l'air niais. Lui posant la main sur l'épaule, elles s'apprêtent à l'embarquer, comme en témoigne le slogan : « Résisterez-vous à autant d'@vantages ? »
Dans le magasin, sur le site et sur un dépliant, figuraient aussi d'autres images des deux femmes, ou d'une seule, dans la même tenue, avec en travers du corps la mention « - 10 % ».
Nous avons annoncé le 21 octobre que nous allions manifester devant le magasin en demandant au PDG de Surcouf de retirer ces images sexistes de ses vitrines. Il a obtempéré aussitôt.

Pour les employés de ce magasin comme pour les clients, pour les passants devant ces vitrines comme pour les milliers de citoyens concernés que nous sommes, ce type de publicité sexiste, très répandu dans notre environnement et donc imposé à notre vue, constitue une discrimination à l'encontre des femmes. Comment obtenir le respect et des salaires égaux si les situations représentées majoritairement dans la publicité mettent en scène des ménagères ou des prostituées ?

En vous remerciant de la suite que vous donnerez à la plainte de notre réseau, je vous prie de croire, etc. >>

Trois mois plus tard, les Chiennes de garde ont reçu la réponse suivante, signée « pour le Président et par délégation » de la directrice juridique adjointe, Sophie Latraverse :

<< Paris, le 22 janvier 2009
Madame,
Par un courrier en date du 28 octobre 2008, vous avez appelé l'attention de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité sur une campagne publicitaire menée par les magasins Surcouf.
La haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité est compétente pour traiter les discriminations prohibées par la loi, y compris celles exprimées dans le domaine de la publicité. Elle est engagée dans la lutte contre les discriminations, à la fois dans le cadre du traitement des dossiers individuels, mais aussi grâce à des actions plus larges d'information et de communication, afin que cessent ces pratiques illégales.
Je vous remercie de l'intérêt que vous portez aux missions de la haute autorité ainsi que de votre contribution à la réflexion sur les missions de la HALDE. >>

*************

Trois mois pour nous faire une telle réponse !

Partagées entre la stupéfaction, l'indignation et le rire jaune devant ce foutage de gueule caractérisé, les Chiennes de garde ont longuement mijoté une réponse, que voici :

<< Nous nous étonnons du peu d'intérêt que vous nous portez en ne nous répondant pas sur le fond alors que nous vous annonçons que nous portons plainte devant la HALDE.

Nous vous prions de relire notre analyse : « La publicité sexiste constitue une discrimination à l'encontre des femmes. Comment obtenir le respect et des salaires égaux si les situations représentées majoritairement dans la publicité mettent en scène des ménagères ou des prostituées ? »

Nous attendons votre réponse sur le fond. >>

Nous vous invitons à écrire vous aussi à la HALDE, 11 rue Saint-Georges 75009 Paris, en lui faisant part, avec vos propres mots, de vos attentes à son égard. Envoyez-nous une copie de votre lettre, pour le site de La Meute !



XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

DES NOUVELLES DE LA MEUTE DES CHIENNES DE GARDE
N° 140 - 3 juillet 2009

The Chiennes de garde ("She-Watch", a feminist watchdog organization) salute all those who took a public stance against the French sexist rapper Orelsan.

Ce courriel est envoyé à l'ensemble de La Meute des Chiennes de garde qui comprend à ce jour 6 961 personnes et associations, dans 58 pays, ayant signé le Manifeste « Non à la publicité sexiste ! »

BRAVO À CELLES ET CEUX QUI DISENT NON AU MACHISME !
Les Chiennes de garde saluent les personnalités
qui ont pris publiquement position contre le rappeur machiste Orelsan.

Depuis dix ans, les Chiennes de garde montrent les crocs aux machos.
Aujourd'hui, elles aboient pour féliciter des résistant-es au machisme.

Depuis quatre mois que des paroles de chansons du rappeur Orelsan suscitent indignation, écœurement ou colère (voir le site http://www.chiennesdegarde.com/ ), de nombreuses personnalités, élu-es ou responsables culturel-les (liste sur le site), se sont opposées à la dangereuse banalisation des violences sexistes et sexuelles véhiculée par ces textes.
Il y avait urgence, car le machisme tue : en France, tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon, telle Marie Trintignant tuée par Bertrand Cantat ; et voilà qu'Orelsan banalise cette mort en chantant : « Mais ferme ta gueule ou tu vas t'faire marie-trintigner ! » (dans la chanson « Suce ma bite pour la Saint-Valentin »).
Suspendre la diffusion de ces incitations à la violence était donc nécessaire pour qu'un débat public s'instaure, dans l'attente d'une décision de justice.

Les Chiennes de garde tiennent à saluer
- les responsables culturel-les qui ont décidé de déprogrammer le concert prévu et ont assumé publiquement leur décision
à Bruxelles (Nuits Botaniques) : Pascale Bertolini, responsable presse, et Paul-Henri Wauters, programmateur ;
à Poitiers (Le Confort Moderne) : Simon Codet-Boisse, directeur, et Isabelle Delamont, présidente ;

- les responsables politiques pour qui l'argent public ne doit pas promouvoir des textes de haine et de violence
François Bonneau, président de la région Centre, qui a déduit de la subvention accordée au festival de Bourges le montant du cachet d'Orelsan ;
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, qui a décidé que l'album d'Orelsan ne sera pas proposé au public dans les médiathèques de la Ville de Paris.

Les Chiennes de garde leur disent « respect ! », ainsi qu'aux innombrables féministes qui depuis des mois n'ont pas ménagé leur peine pour protester contre ce machisme public et en expliquer les dangers.

Dernière nouvelle : le concert d'Orelsan prévu pour le 14 juillet aux Francofolies de La Rochelle a été annulé.
Nous vous invitons à participer au sondage de l'Express sur cette annulation : http://www.lexpress.fr/opinions/sondages/?idSondage=771980
Bonne nouvelle : la majorité des participant-es la trouvent normale.

Nous vous invitons à consulter sur le site des Chiennes de garde la liste des résistant-es, qui sera mise à jour. Nous ne lâchons pas le morceau !