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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 81 à 90

DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 81 – 26 février 2004

Ce courriel est envoyé pour information à l’ensemble de La Meute. En pratique, l’invitation s’adresse aux membres qui pourraient se rendre à Paris autour du 8 mars.

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, aura lieu à Paris le samedi 6 mars une manifestation organisée par le Collectif national pour les droits des femmes.

Départ place de la République à 14h, derrière les banderoles de tête : « Pour les droits des femmes, contre toutes les discriminations, contre tous les intégrismes, contre le racisme. »
« Emploi, sexualité, laïcité, mixité, les droits des femmes sont menacés. »
« Pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes »

L’atelier de costumières de La Meute aura le plaisir de vous présenter sa première collection de printemps sur le thème :

PARODIES D’IMAGES SEXISTES

Des costumes seront disponibles juste avant la manifestation. Pour vous inscrire parmi les mannequins, prière d’écrire à meute@perline.org, et de vous habiller tout en noir. Vous pouvez aussi confectionner votre propre déguisement, en vous inspirant de publicités sexistes.

Rendez-vous place Olympe-de-Gouges à 13h45
La place Olympe-de-Gouges aura reçu ce nom le matin même. Il s’agit du carrefour, jusqu’alors sans nom, de plusieurs rues du 3e arrondissement de Paris : la rue Béranger, la rue de Turenne, etc. Elle se trouve tout près de la place de la République, que nous rejoindrons ensuite derrière les superbes banderoles
« LA MEUTE »
« NON À LA PUB SEXISTE ! »
« ENCORE FÉMINISTES »
Cette année, nos banderoles seront portées à bout de manche à balai. On recherche des bras !

D’autres occasions pour nous retrouver
Rencontres et débat
Les 6 et 7 mars, entre 10h et 20h, se tiendra sur la place de l’Hôtel-de-Ville un forum d’associations féministes et de femmes. La Meute et "Encore féministes !" seront présentes (stand 68). Venez nous rendre visite ! Un débat sur la publicité sexiste aura lieu le dimanche entre 17h20 et 18h20.

Film féministe et débat
Le Festival international de films de femmes de Créteil et du Val-de-Marne et le réseau "Encore féministes !" , en collaboration avec le bureau européen de la Sodec (Société de développement des entreprises culturelles du Québec) et la Délégation générale du Québec
rendront un femmage public, solennel et festif
à la productrice québécoise Monique Simard
et vous invitent à y participer.

Le mardi 9 mars 2004 à 20h précises
sera projeté au Cinéma des cinéastes 7 avenue de Clichy Paris 17e
le film de Sophie Bissonnette sur la Marche mondiale des femmes
Partition pour voix de femmes (2001)
produit par Monique Simard et Marcel Simard (productions Virage)
La projection sera suivie d’un débat avec Monique Simard et d’un cocktail.

Durée du film: 86 minutes
Entrée libre



DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 82 – 22 mars 2004

Vous attendiez sûrement le bilan annoncé pour le 8 mars par la ministre française de la Parité et de l’Égalité professionnelle : c’est à cette date que Mme Ameline devait rendre publics les résultats du service de recueil de plaintes au sujet de publicités sexistes lancé en février.

Ne voyant rien venir, j’ai téléphoné au conseiller technique responsable de ce service. Il m’a dit que la réunion de bilan n’aurait lieu qu’à la mi-avril. Vous pouvez donc toujours vous manifester pour protester contre des publicités sexistes :
par téléphone : 01-40-56-70-80 (en laissant un message sur un répondeur)
par courriel : pubsexiste@social.gouv.fr
par la poste : 10-16, rue Brancion 75015 Paris (précisez sur l'enveloppe 'publicité sexiste')
en m’envoyant une copie que je mettrai sur le site de La Meute .

Je vous invite à lire sur http://lameute.org.free.fr/actualite/ministere.php3
les courriels envoyés par des membres de La Meute pour signaler au gouvernement français des publicités sexistes, avec de remarquables analyses. Bravo aux membres de La Meute pour cet excellent travail !

Il est important que vous continuiez à utiliser en nombre ces moyens officiels afin que les pouvoirs publics prennent la mesure de l’ampleur des protestations.

Prière de rappeler notre demande d’une loi antisexiste !

N’oubliez pas d’envoyer une copie au BVP (Bureau de vérification de la publicité) 11 rue St-Florentin 75008 Paris ; adresse courriel : contact@bvp.org !



DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 83 – 22 avril 2004

La RATP (métro de Paris) et la société Decaux (France) annoncent avoir refusé de diffuser des affiches publicitaires pour la marque Lejaby, illustrées par des hommes reniflant des petites culottes.

La Meute, réseau contre la publicité sexiste, se félicite de cette décision. Elle rappelle qu’on peut faire tout ce qu’on veut avec une petite culotte adulte et consentante, mais pas devant tout le monde.

Enfin, des diffuseurs prennent leurs responsabilités, en s’opposant à quelques-unes des images sexistes imposées à tous dans l’espace public.

Nous, féministes qui demandons une loi anti-sexiste, nous ne voyons aucun inconvénient à ce que des hommes s’occupent de sous-vêtements, par exemple pour les laver et les ranger.



DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 84 – 27 mai 2004


Ce courriel s’adresse aux signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !" habitant la France. Il est envoyé pour information à l’ensemble de La Meute.

Cher-es membres de La Meute,

Voici la lettre ouverte que j’ai envoyée à Mme Nicole Ameline, ministre française de la Parité et de l'Égalité professionnelle. Je vous invite à lui écrire vous-même, en vous inspirant de cette lettre, ou en la recopiant si vous le souhaitez. Pour des raisons d’efficacité, il est préférable que vous l’envoyiez par la poste au 101 rue de Grenelle 75007 Paris. Vous comprendrez pourquoi en lisant le message.


Madame la Ministre,

Vous avez mis à la disposition du public souhaitant vous signaler des publicités sexistes un numéro de téléphone 01-40-56-70-80, où un répondeur enregistre des messages.
Je déplore que ce répondeur soit trop souvent saturé et ne puisse donc enregistrer les messages.
Le 26 mai 2004, je constate que le message propose toujours d’écrire à l’ancienne adresse du ministère, 10 rue Brancion, alors que vos services ont déménagé depuis un mois et demi au 101 rue de Grenelle.

De même, il arrive fréquemment que l'adresse courriel mise à disposition par vos services, pubsexiste@social.gouv.fr, renvoie les messages à leur expéditeur, car la boîte est saturée.
Le message automatique envoyé en réponse indique à ce jour : « Votre témoignage sera pris en compte dans la synthèse nationale faite à l'occasion de la journée des femmes le 8 mars 2004. »
Puis un autre message arrive annonçant que la boîte est saturée !

Vous avez annoncé la publication d’un rapport sur les réactions du public au sujet des publicités sexistes. Comment pourra-t-on, dans ces conditions techniques défectueuses, y ajouter foi ? Ce rapport ne pourra faire état que des réactions des personnes ayant réussi à joindre vos services, et non de toutes celles dont les remarques n'auront pu être enregistrées, et qui se seront lassées, après de nombreuses tentatives infructueuses par téléphone ou par courriel.

On pourra légitimement penser que les conclusions que vous rendrez publiques s’appuieront sur des statistiques établies à partir de données sous-estimant la réalité des plaintes.

En lançant ces services, le 2 février dernier, vous aviez annoncé qu’un bilan en serait fait pour le 8 mars. Puis le bilan a été annoncé pour courant avril. Nous l’attendons. Qu’en est-il ?

Pendant ce temps, les publicitaires, eux, s'en donnent à cœur joie, et le sexisme s'étale partout, dans la rue et dans les médias.

Madame la Ministre, votre initiative représentait un espoir pour des millions de femmes et d’hommes, qui en ont assez des clichés sexistes, et qui sont préoccupés de voir le corps humain traité comme une marchandise.

Était-ce « des promesses, toujours des promesses » ?

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes sentiments les plus féministes.


Florence Montreynaud


DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 85 –4 juin 2004

1. Bonne fête, maman ?
2. Pique-nique de la Meute à Paris

Les temps changent, et nos actions produisent leurs effets.
Le grand magasin parisien qui avait l’an dernier choisi une affiche avec un slogan, certes original, mais sexiste (voir http://lameute.org.free.fr/action8/page5.php3), a repris cette année la même photo, mais avec un « bonne fête maman » plus classique.

Pour l’histoire de cette fête, et des idées de slogans féministes (par exemple LE PLUS BEAU DES CADEAUX / LES MACHOS AUX FOURNEAUX), voir http://lameute.org.free.fr/action8/page3.php3).

***

Samedi 3 juillet à Paris : grrrrrrrand pique-nique de La Meute dans le parc des Buttes-Chaumont (Paris 19e). Vous y êtes bienvenu-e, ainsi que toute personne de votre entourage qui souhaite rencontrer des féministes.

Rendez-vous à partir de 12h30, avec vos provisions, sur la grande pelouse en pente, près du Carrefour de la colonne, qu'on atteint ainsi : entrez par la porte qui se trouve rue Botzaris, juste à la sortie du métro Buttes-Chaumont, en face de la rue Fessart ; tournez tout de suite à droite dans le sentier ; environ 50 m plus loin, sur la droite un grand abri (où nous nous replierons en cas de pluie) ; la pelouse est en face. Il y a de nombreux bancs tout proches, à l'ombre ou au soleil.
Si vous voulez vous asseoir par terre, pensez à prendre un tapis de sol. N'oubliez pas le soleil, les lunettes et la crème solaire ! S'il pleut, venez quand même, car sachez qu’en 2002 nous avons tenu à quarante sur les bancs de l'abri ! On y est très bien pour chanter et danser, discuter et s’amuser.


DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 86 –25 juin 2004

Ce courriel concerne un projet de loi antisexiste en France. Il est adressé à l’ensemble de La Meute pour information.

Le conseil des ministres a approuvé le 23 juin 2004 un projet de loi contre les propos discriminatoires sexistes et homophobes. Quand cette loi sera votée, les responsables de publicités sexistes pourront être poursuivis pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence sexiste et/ou homophobe.
On peut aussi espérer que l’autodiscipline et/ou la peur du gendarme produiront enfin leurs effets, car les publicitaires auront toute liberté pour exprimer leur inventivité à l’intérieur du nouveau cadre posé par la loi.

Depuis que j’ai lancé, le 8 mars 1999, le mouvement des Chiennes de garde contre les insultes sexistes, puis, en septembre 2000, La Meute contre la publicité sexiste, des dizaines de milliers de personnes ont signé les Manifestes demandant au gouvernement français le vote d’une loi antisexiste.
Pour la première fois en cinq ans, une réponse concrète, positive, mais partielle est apportée par les pouvoirs publics.
En effet, le projet de loi opère une distinction injustifiable entre sexisme et homophobie. Seules la diffamation et les injures homophobes seront pénalisées, mais pas celles qui sont uniquement sexistes.

La Meute demande que le législateur traite le sexisme à l’égal de l’homophobie.

La Meute (4 054 membres à ce jour) s’associe au texte par lequel l’association Chiennes de garde lance un appel au gouvernement et aux élus « pour une vraie loi anti-sexiste, pour une loi juste ». Cet appel a déjà été signé par de nombreuses personnes et associations. Vous pouvez vous joindre à elles à titre individuel en le signant sur le site http://chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=323
J’ai cofondé l’association Chiennes de garde en septembre 1999 : celle-ci aura donc bientôt les cinq années d’existence qui lui donneront la capacité de saisir la justice pour des discriminations sexistes.
La Meute n’est pas une association, mais un réseau. En près de quatre années, nos actions ont contribué à l’évolution des mentalités.
Nous avons accompli un travail pédagogique en dialoguant avec des milliers de personnes dans des lieux publics au sujet de publicités sexistes. De nombreux médias ont rendu compte de nos manifestions dans la rue, relayant nos analyses et nos demandes.
Nous sommes intervenus auprès d’annonceurs, nous avons obtenu le retrait de publicités et la modification de campagnes. Nous constatons que les annonceurs et les publicitaires ont pris acte de notre existence, mais que les publicités sexistes continuent.

Si quelque chose a changé en France, à la fois dans l’opinion publique et chez les responsables politiques, c’est en grande partie grâce à nous. Restons vigilant-es ! Il faut maintenant faire aboutir notre demande d’une loi juste, et poursuivre notre travail pédagogique jusqu’à ce que l’esprit de la loi passe dans les faits. Pour obtenir le respect, ensemble, continuons à dire NON à la publicité sexiste !



Avis ! Le service gouvernemental qui recueille les réclamations concernant des publicités sexistes diffusées en France a changé de localisation :
par téléphone : 01 55 55 49 50 (en laissant un message sur un répondeur)
par courriel : pub.sexiste@cab.parite.gouv.fr
par la poste : Ministère de la Parité et de l'Égalité professionnelle 8 avenue de Ségur 75007 Paris (précisez sur l'enveloppe 'publicité sexiste')

Je vous invite à l'utiliser. Merci d’envoyer une copie de votre message à La Meute, pour le site.


DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 87 -1er septembre 2004
La violence machiste en promotion !

Juillet 2004 : une carte publicitaire pour Club-Internet est diffusée à des dizaines de milliers d’exemplaires dans un réseau de commerces. On y voit les jambes d’une femme allongée sur le sol et chaussée de sandales à hauts talons. Le reste de son corps est masqué par la porte ouverte d’un lave-vaisselle. Texte : « À la place de mon match, elle voulait voir un documentaire sur les étoiles filantes. Elle les a vues. » On comprend donc qu’à la suite d’un désaccord sur le programme de télévision, « il » l’a tabassée et « elle » est restée sur le carreau après avoir vu trente-six chandelles.
Quel pays est assez machiste pour que la violence conjugale masculine y soit impunément utilisée dans la publicité d’un fournisseur d’accès Internet ? La France…

Août 2004 : un an après Bertrand Cantat, meurtrier de sa compagne Marie Trintignant, l’ancien international de rugby Marc Cécillon assassine sa femme Chantal. Dans ces affaires dont les coupables sont des hommes connus, bien des médias leur cherchent des excuses dans l’alcool ou la jalousie.
En France, pendant ces douze mois, les soixante-douze autres meurtres commis par des hommes sur leur femme ou compagne n’ont pas fait la une. Ils ont souvent eu lieu après que la victime a subi des années de violences et qu’elle a plusieurs fois déposé plainte. Dans la plupart des cas, c’est parce que la femme voulait une séparation.

Combien de mortes faudra-t-il encore pour que des publicités comme celle de Club-Internet, qui sont des appels à la violence, ne soient plus possibles en France ?
En juin 2004, le gouvernement a déposé un projet de loi contre le sexisme et l’homophobie, dont l’examen a été repoussé à la prochaine session parlementaire.
Nous demandons à nos élus de voter au plus vite une loi anti-sexiste permettant de réprimer de telles incitations à la violence.
Nous demandons à Club-Internet des excuses publiques. À défaut de réponse positive avant le 15 septembre, nous nous engageons à lui retirer notre clientèle.

Voici la liste des premiers membres de La Meute ayant une adresse chez Club-Internet, qui annoncent publiquement leur intention de se désabonner :
Annick Boisset, Paris
Henri Boulbés, Paris
Philippe Breton, Strasbourg
Roxane Bunel, Val-d’Oise
Claire Desaint, Paris
Véronique Bayle, Toulouse
Christiane Chancel-Fribourg, Briançon
Fabienne Certain, Languedoc
Brigitte Levasseur-Costil, Sauguis


Voici une lettre adressée à Club-Internet par Christiane Chancel-Fribourg. Vous pouvez vous en inspirer pour protester vous aussi auprès du président.
Monsieur,
Je vous confirme ma conversation téléphonique de ce jour avec l’un de vos conseillers clientèle. Je lui ai fait part de ma stupéfaction horrifiée à la vue de la publicité que vous avez faite pour démarcher la clientèle et qui montre une femme couchée sous son lave-vaisselle alors qu’elle vient d’être battue par son compagnon.

Il est impensable qu’une telle image ait pu être considérée par vos services comme avantageuse pour votre marque. Des évènements récents, tant en France qu’à l’étranger, montrent combien les femmes peuvent être méprisées, atteintes dans leur dignité, voire dans leur vie. Est-ce cette banalisation de la violence qui vous a semblée alléchante pour vos futurs clients ? Je n’ose le croire.

Je suis, quant à moi, une très ancienne cliente et j’ai toujours été très contente de vos services. Mais cette publicité fait que je ne peux plus être fière de mon e-mail.

Je vous prie donc, comme le demande le réseau “La Meute” dont je fais partie, de présenter dans l’urgence à votre clientèle et aux femmes en général des excuses publiques faute de quoi je me désabonnerai et ferai savoir à tout mon réseau les raisons de ce retrait.

Espérant encore que vous saurez revenir à la raison, je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations.


Christiane Chancel-Fribourg


Écrivez, vous aussi, en annonçant que, si Club-Internet ne fait pas d’excuses publiques avant le 15 septembre, vous lui retirerez votre clientèle, ou que vous ne la lui donnerez pas : l’expérience de La Meute montre que c’est l’argument le plus efficace.
Il est important que vous écriviez : on estime qu’une lettre reçue correspond à la colère de mille personnes n’ayant pas écrit.

Club-Internet 11 rue de Cambrai 75019 PARIS
tél. 01 55 45 45 00
adresse courriel : service_clientele@club-internet.fr


DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 88- 9 septembre 2004

Une réponse et des réserves
De nombreux membres de La Meute ont écrit à Club-Internet pour protester au sujet de sa carte diffusée en juillet 2004 qui fait de la violence conjugale masculine un argument publicitaire (voir courriel du 1er septembre). L’annonceur leur a répondu.

Points positifs :
La réponse a été rapide : Club-Internet a reçu les premiers courriels le mercredi 1er septembre et a envoyé sa réponse le lundi 6.

Nos demandes ont été formellement satisfaites :
- présentation d’excuses
- assurance de vigilance donnée pour l’avenir

Quant aux explications avancées par Club-Internet :
La violence conjugale qu’un homme vient d’exercer sur sa femme est à la fois présentée comme « irréaliste » et comme correspondant à un « élément de vécu consommateur ».
Cette violence correspond bien à une réalité dans un pays où deux millions d’hommes battent « leur » femme, ce qui concerne un foyer sur dix.

Cette image de « dispute de couple (…) semblait correspondre au clin d'œil humoristique recherché ».
Les proches de Marie Trintignant, de Chantal Cécillon et des autres femmes tuées par leur conjoint goûteront certainement cet humour-là.

Club-Internet reconnaît avoir commis une erreur qu’il formule ainsi : « avoir sous-estimé la perception de violence que certains publics pouvaient potentiellement [sic] avoir [re-sic]dans cette saynète [re-re-sic] conjugale ».
Comme le racisme, le sexisme et la violence machiste concernent l’ensemble de la société, hommes, femmes et enfants, et aussi l’ensemble des client-es potentiel-les de Club-Internet.

Dernière justification : « cette création a été conçue et choisie par une équipe composée à 100% de femmes ».
Les femmes seraient-elles par nature miraculeusement exemptes de machisme ? Peut-on penser qu’aucune femme ne participe à la transmission de clichés sexistes ?

Considérant que l’analyse fournie par Club-Internet n’apporte pas les garanties attendues, La Meute émet des réserves quant à la confiance à accorder au futur engagement anti-sexiste de cet annonceur.
Elle invite Club-Internet à participer au prix Femino de La Meute qui récompense chaque année la publicité la moins sexiste. Les membres de La Meute seront particulièrement vigilant-es quant à ses prochaines campagnes, et décideront seulement alors de lui apporter ou non leur clientèle.

Si vous voulez réécrire à Club-Internet en ce sens, voici l’adresse :
11 rue de Cambrai 75927 PARIS Cedex 19
tél. 01 55 45 45 00
service_clientele@club-internet.fr
La PDG est Marie-Christine Levet mclevet@club-internet.fr

La carte est visible sur ce site http://www.antipatriarcat.org/html/2sept200les_nouvelles6.html

À bientôt !
Florence Montreynaud


Pour signaler une publicité sexiste diffusée en France, prière de vous adresser au service officiel :
par téléphone : 01 55 55 49 50 (en laissant un message sur un répondeur)
par courriel : pub.sexiste@cab.parite.gouv.fr
par la poste : Ministère de la Parité et de l'Égalité professionnelle 8 avenue de Ségur 75007 Paris (précisez sur l'enveloppe 'publicité sexiste')

Écrivez aussi au BVP (Bureau de vérification de la publicité)
http://www.bvp.org/html/reagir/reagir.php#FormFrance
et par lettre : 11, rue Saint Florentin 75008 - PARIS

DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 89

28 septembre 2004 — LA MEUTE A QUATRE ANS !

Lancé le 28 septembre 2000, le Manifeste "NON à la pub sexiste!" a été signé à ce jour par 4 264 personnes et associations, dans 50 pays.

Après quatre années de travail, voici un point sur la situation en France.
L’expression péjorative « publicité sexiste » est passée dans le langage courant.
Le grand public, informé de nos actions par les médias, prend davantage conscience des dangers de la publicité sexiste et réagit. Lors de nos manifestations dans la rue ou de nos actions pédagogiques dans le métro, nous recevons de nombreux encouragements.
Les pouvoirs publics ont annoncé certaines mesures, notamment une loi antisexiste. La ministre française de la Parité et de l'Égalité professionnelle a mis un numéro de téléphone et une adresse courriel à la disposition du public souhaitant adresser des réclamations, et un bilan de celles-ci est annoncé pour l’automne.

PROGRAMME DE LA MEUTE

Nous vous invitons, si vous êtes en accord avec les propositions ci-dessous, à les imprimer, à les signer et à les envoyer par la poste à Mme Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Égalité professionnelle (101 rue de Grenelle 75007 Paris), et au député de votre circonscription (Assemblée nationale, 126 rue de l'Université 75355 Paris 07 ).

En France, un projet de loi antisexiste pourrait être discuté prochainement à l’Assemblée. Après quatre années d’action, La Meute contre la publicité sexiste fait le point sur des mesures nécessaires pour venir à bout du sexisme.

**

Dans une démocratie fondée sur un idéal d’égalité, comment expliquer qu’on puisse trouver dans un réseau de commerces une carte publicitaire représentant les jambes d’une femme allongée sur le sol, le reste de son corps étant masqué par la porte ouverte d’un lave-vaisselle, avec le texte : « À la place de mon match, elle voulait voir un documentaire sur les étoiles filantes. Elle les a vues. » ? Que soient exposées, dans la rue, des affiches avec une femme de dos, en string, lançant : « Je suis vierge. Et vous ? » ? Qu’on voie à la télévision des hommes, l’air supérieur, vantant des produits d’entretien à des ménagères apparemment stupides, comme dans les « réclames » d’il y a cinquante ans ?
Le sexisme a-t-il donc libre cours au pays des Droits de l’homme ? La liberté d’expression des publicitaires français prime-t-elle sur le droit de chacun-e de ne pas subir de telles agressions ?

PUBLICITÉ ET SEXISME
La publicité commerciale a pour seul objectif d’accroître les ventes d’un bien ou d’un service.

Pour atteindre ce but, les publicités associent un produit (ou le nom d’une entreprise) à des messages (images, sons, mots) destinés à susciter un désir d’achat.

Ces messages ont d’autres conséquences. Ils imposent massivement certaines conceptions du monde et des rapports entre les êtres humains, sans que le public puisse réagir efficacement.

Or ces messages sont, pour une part, sexistes.
En effet, certains constituent des appels à la discrimination, au mépris ou à la violence envers les femmes.
D’autres représentent, en les légitimant et en les valorisant, des stéréotypes sexistes et réactionnaires sur les hommes (comportements machistes) et sur les femmes (injonction à la soumission)
D’autres encore utilisent des images de nudité (féminine en général) ou des allusions sexuelles sans rapport avec le produit.

Comment les citoyens pourraient-ils exercer leur liberté de pensée, alors qu’ils n’ont la possibilité d’échapper à la publicité
ni dans l’espace public : affiches dans les rues, au bord des routes, sur les abribus, dans le métro et sur les autobus, sur certains taxis et voitures ; mise à disposition de cartes dans des commerces, vitrines, annonces sonores dans les magasins…
ni dans les médias : films publicitaires à la télévision et au cinéma, annonces à la radio et dans la presse, pop-up sur les sites internet ?

Dans une société de débat démocratique, ne serait-il pas équitable que le législateur garantisse au public agressé par les messages publicitaires, et en particulier par les messages sexistes, des moyens efficaces pour se défendre, notamment la possibilité d’exercer un droit de réponse ?
La disproportion est en effet considérable entre la puissance économique de l’industrie publicitaire, et la force principalement morale des groupements qui travaillent à faire prendre conscience des dangers du sexisme. Un gouvernement soucieux de mettre en œuvre la parité se doit de prévenir la diffusion de messages sexistes.

La loi française sur le racisme de 1972 a fait évoluer les mentalités. Le racisme et l’antisémitisme n’ont pas disparu des esprits, mais leurs manifestations sont réprimées, et un travail permanent de pédagogie est mené à l’échelle nationale.
Qu’attend-on pour lancer une action de grande ampleur contre le sexisme ? Des mesures de prévention sont indispensables pour que soit enfin perçu le caractère intolérable des violences sexistes.

QUE FAIRE ? LA MEUTE PROPOSE

1. CADRE GÉNÉRAL ANTISEXISTE
La Meute demande une loi antisexiste. Une loi visant l’ensemble des manifestations du sexisme, et non pas seulement la publicité. Une loi exclusivement antisexiste, et exprimant la volonté politique de rendre effectif le principe démocratique d’égalité entre femmes et hommes.

2. CADRE concernant la publicité en général

A. DROIT DE RÉCLAMATION
La Meute demande
que le public soit informé de ses droits à faire valoir ses réclamations concernant une discrimination ou une violence relevées dans un message publicitaire. La Meute demande que figurent sur chaque publicité le numéro de téléphone (avec appel gratuit), l’adresse postale et électronique, d’une part, de l’annonceur, d’autre part, d’un service interministériel chargé de répartir les réclamations selon les ministères concernés. Celles qui concernent le sexisme seront traitées par le ministère de la Parité en liaison avec les associations compétentes. Elles donneront lieu à un rapport annuel, et les annonceurs qui récidiveraient malgré une première remontrance seraient sanctionnés.

B. TRAVAIL DE PRÉVENTION
1) La Meute demande la constitution d’une Commission de validation des publicités qui examinera avant leur diffusion les messages mettant en scène des êtres humains ou utilisant des allusions sexuelles. Cette commission sera composée pour moitié de publicitaires et pour moitié de personnes compétentes en matière d’action contre le sexisme.

Dans le système actuel, fondé sur l’autodiscipline des publicitaires, cette validation est effectuée a priori uniquement pour les films publicitaires destinés à la télévision. Elle est assurée par le BVP, association de professionnels de la publicité dans laquelle ne figure aucune personne compétente en matière d’action contre le sexisme.
Au vu de l’abondance de clichés sexistes dans les publicités télévisées, comment se satisfaire du résultat ? Le filtrage semble un peu plus efficace pour les publicités utilisant la nudité ou la sexualité, qui sont proportionnellement moins nombreuses que dans les autres médias.

Le BVP déclare qu’il visionne 12 000 films par an.
Ce qui est possible pour la télévision l’est pour les autres médias.

2) La Meute demande que les pouvoirs publics prennent en charge la réalisation de matériel pédagogique et la diffusion de fiches, dépliants, manuels, films analysant le sexisme dans la publicité, dans les écoles, ainsi qu’à la télévision publique, dans une émission régulière.


LE SEXISME EST UN MAL.
LA PUBLICITÉ SEXISTE LE BANALISE.

Je, soussigné-e, membre de La Meute, m’associe à ces demandes.


À lire : la présentation de « sept arguments pour rééquilibrer le projet de loi contre les propos sexistes et homophobes »
voir http://www.chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=343


DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 90 - 25 octobre 2004

PRIX FEMINO 2005

Appel aux signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !" lisant des périodiques français !

En février 2005, vous serez invité-e à voter pour le prix Femino qui sera décerné, autour du 8 mars, à la publicité la moins sexiste diffusée en 2004 dans un périodique français.

En avez-vous vu depuis le début de l’année ?

Prière de les envoyer à La Meute contre la publicité sexiste, Maison des femmes, 163 rue de Charenton 75012 Paris sans oublier d’indiquer la source (nom du périodique et date).

Si vous voulez voir les finalistes et la lauréate du prix de 2004, consultez le site http://lameute.org.free.fr/prix/index.php3