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Réunion du 4 janvier 2003
Sélection des pires publicités sexistes de 2002 en vue du prix Macho.

Réunion du 1er février 2003
Emilie Rodriguez expose les grandes lignes de son mémoire sur les mobilisations contre les publicités sexistes (avec un chapitre sur La Meute).

Réunion du 1er mars 2003
Clara Lamireau nous a parlé de son mémoire, intitulé « Les manifestes éphémères, graffitis anti-publicitaires dans le métro parisien ». Elle a suivi des actions de graffitage anti-pub sexiste du groupe parisien Les NRV.

Réunion du 5 avril 2003
Commentaires sur la Fête de La Meute et sur la présence au stand les 7, 8 et 9 mars, place de l’Hôtel de Ville, qui a valu à La Meute de nombreuses marques d’intérêt.
Réflexions sur une prochaine action dans le métro. Apprendre à engager le dialogue avec des voyageurs, en leur demandant leur avis sur telle publicité sexiste, ainsi que sur les réactions écrites par des féministes. Trouver des contre-slogans adaptés à chaque publicité sexiste, sinon le classique : « NON à la publicité sexiste ! »
Réflexions sur une prochaine action générale de La Meute, contre la dictature de la minceur, inspirée de celle du réseau belge ZORRA. Devantures des pharmacies. Mettre en valeur des femmes connues potelées. « Diversity is beautiful ». Faire signer une charte par des professionnels. Livre du Dr Bernard Waysfeld, Le Poids et le moi (Armand Colin). Dans le mensuel Marie-Claire, des mannequins trop maigres sont grossies à l’ordinateur. Femme actuelle a une rubrique mensuelle avec tailles 42-44. Etam propose des strings pour fillettes de 9 ans.

Le 3 mai 2003, nous avons parlé de stratégies et de tactiques avec Marine et Anne Rambach, co-auteures du livre Les Intellos précaires (Fayard), et anciennes responsables des actions à Act-Up France.

Quelques notes :
Des actions toujours non-violentes.
Une personne est responsable de l'action, durant l'intervention elle prend les décisions et les autres obtempèrent. Ensuite, on peut discuter et critiquer.
Ne pas agir seul-e, toujours au moins à 2 ou 3, prévenir une autre personne avant l'action, et l’appeler ensuite pour signaler que tout s'est bien passé.
Prendre conscience des différents degrés d'illégalité.
Ex. écrire sur le sol est moins grave qu'écrire sur un mur. Du moins sur la voie publique, c'est peut-être différent dans le métro. Une action à ne pas négliger : un graffiti sur le sol attire l'attention.
Ecrire sur une affiche (papier) est moins grave que d'endommager du matériel.
Coller coûte moins cher en amende que de graffiter.
Il peut être intéressant de coller dans les rames de métro, où beaucoup de personnes stationnent et peuvent lire.
Distribuer des tracts sans autorisation est illégal.

En cas de violence, même minime, atteignant une personne qui manifeste, tactique du footballeur : se laisser tomber par terre, hurler de douleur comme si sa vie était en jeu.

Types d'actions - Tactiques.
1) Le Zap-phone. But : bloquer les lignes de l'adversaire, le harceler, le faire craquer, obtenir quelque chose, un rendez-vous par exemple.
A la télévision, 10 appels suffisent pour que le mécontentement sur une émission remonte à la direction.
Se réunir à quelques-un-es dans un local disposant de plusieurs lignes de téléphone, et appeler en même temps une personne ou une société. Demander à parler au directeur. « Je veux un rendez-vous avec le PDG. » Objectif : parler le plus longtemps possible. Laisser un peu de jeu en face, par exemple en demandant le rendez-vous ; cela permet aussi de mettre fin à l'action dans la dignité quand on a obtenu ce qu'on voulait.
Il faut essayer d'obtenir le n° de téléphone de la personne la plus élevée dans la hiérarchie.
Préparer plusieurs argumentaires et adapter selon la personne qui appelle.
Plus il y a de monde, mieux c'est, car les voix changent.
Quand on s'adresse à la cible, ce n'est pas utile de faire de l'ironie : on exige ce qu'on désire. Ex : retirer cette pub.
Pour avoir le secret/téléphone, composer d’abord le 3651 pour que l’autre ne sache pas d'où vient l'appel, ce qui permet de rappeler plusieurs fois du même poste, et que la personne continue à décrocher.

2) Le Zap-fax. But : vider l'encre du fax de l'adversaire.
Envoyer des fax en écrivant blanc sur fond noir, et en collant 3 feuilles A4 en boucle pour qu'elles tournent indéfiniment.

3) Picketing = tourner en rond. Renouvelle le mode statique de la manif banale. Ça permet de ne pas rester les bras ballants, ça donne l'impression aux gens qu'on est plus nombreuses. On n'est pas en position frontale par rapport aux passants, qui ne sont pas interpellés de face.
Au moins à 15, très bien à 25. Tourner sans arrêt, en décrivant un cercle, autour d'un-e meneur/se qui lance les slogans en tournant en sens inverse (principe de Lucky Luke). Sifflets, cornes de brume. Pas de mégaphone, ça encourage les autres participant-e-s à ne plus crier.
Bien préparer les slogans, bien rimés.
Porter des pancartes suffisamment explicites sur l'objet de la manif, même de loin, pour les passant-es et les automobilistes. Une photo prise doit se suffire à elle-même, la pancarte fait la légende.
Prendre des photos, et préciser dans le communiqué de presse qu'elles seront à disposition des journalistes qui ne seraient pas venu-es.
Le carton que l'on porte des deux mains est préférable à la sucette. C'est un peu plus fatigant, mais on ne peut pas se la voir arracher des mains et être agressé-e avec le manche. Le carton peut éventuellement servir de bouclier.
Il faut travailler sur l'image, la presse aime ça.
Une personne se charge de neutraliser les dingues ou les agressifs, en les emmenant gentiment plus loin, loin des caméras. Elle peut avoir un appareil photo et se dire journaliste.

4) Interpellation publique= zapper une personne connue.
Par un petit groupe (2 ou 3 suffisent), dans un lieu public. Le choix du lieu est essentiel, et nécessite un service de renseignement sur les emplois du temps de la personne cible. Trouver par exemple les « événements » que les marques sponsorisent.
Se renseigner sur l'agenda de la personne pour l'interpeller quand elle est en représentation à son avantage, préoccupée de construire son image.
Apprendre par cœur ce qu'on va dire.
Bien se placer, au premier rang d'une salle par exemple, entre la personne qu'on va interpeller et le public, bien visible pour les photos.
Il faut que les gens comprennent immédiatement pourquoi on est là, qu'on n'est pas frapadingues, que c'est prévu et bien organisé.
1 personne parle, 2 autres gèrent la salle.
Porter tous/tes le même T-shirt avec slogan explicite.
Distribuer un tract à la salle dès le début de l'action.
Trouver une bonne accroche spécifique pour le public et pour la circonstance. Par exemple faire appel au sens humanitaire d'un public de médecins.
Prendre la parole, ne pas la demander.
Parler peu, sur le schéma : « Je me présente, je suis de tel groupe, je vais parler deux minutes, et j'ai deux choses à vous dire. Je veux que vous arrêtiez de faire telle chose et que vous fassiez telle autre. »
Ne jamais dialoguer avec la personne zappée.
Ne pas se justifier. Dans la discussion, le ton devient toujours plus personnel et il faut à tout prix éviter de diluer le message.
Plus la personne est de bonne foi, moins il faut discuter, même après l'action.
Partir dignement, même si on vous emmène par la peau du cou.

Questions de sécurité :
Si on rentre dans un bâtiment sans autorisation, on est arrêté, mais ça ne va pas plus loin.
Le danger vient rarement de la police, du moins à Paris. En province, c'est différent, ils sont moins habitués aux manifs.
Les vigiles, appariteurs et autres sont plus dangereux.
Mais les plus dangereux sont "les autres", le/la quidam/me qui décide de faire respecter l'ordre.
Ne pas jouer la carte autorité, s'effondrer en hurlant. S'il y a agression, le groupe peut réagir collectivement en faisant un mur entre agresseur et agressée, les mains croisées sur la poitrine. Eventuellement, après, tout le monde peut s'effondrer en hurlant.

Le 5 juin 2003, nous avons parlé de la manifestation de La Meute devant les Galeries Lafayette le 24 mai POUR UNE FÊTE DES MÈRES GRATUITE ! et des dernières actions métro.

Le 5 juillet 2003, c'était le traditionnel pique-nique de La Meute.

Depuis l'automne 2003, la meute parisienne se réunit à l'occasion de a préparation d'actions.