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Action n° 8
Fête des Mères

Page 3 sur 3 : Le Tract

POUR UNE FÊTE DES MÈRES GRATUITE !

OUI aux colliers de nouilles !
NON aux friteuses !


OUI aux cadeaux préparés à la maison ou à l’école,
avec beaucoup d’amour et peu d’argent !
NON aux cadeaux coûteux ! NON aux clichés sexistes !

L’amour des enfants ne se monnaie pas.
L’amour des mères ne s’achète pas.

Les mères ne préféreraient-elles pas un sourire, une lettre ou un dessin à un robot ménager ? Et si vous offriez à la vôtre des cadeaux gratuits ou très peu chers, de l’amour enveloppé dans du joli papier, des mots pour dire à votre manière, personnelle, unique : « Merci, maman ! Je t’aime ».

Ou ces mots d’autrefois :
« Oh ! l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie ! (…)
Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier. » Victor Hugo, Ce siècle avait deux ans
« Dieu ne pouvait pas être partout, alors il a créé la mère. » (proverbe juif)

UN PEU D’HISTOIRE. La Fête des mères est née aux Etats-Unis. Proposée par Anna Jarvis en 1907, elle fut officialisée en 1914 par le président Wilson. Les féministes, qui demandaient le droit de vote, protestèrent contre cette façon sentimentale de répondre aux questions sur les inégalités et les injustices dont les femmes étaient victimes. (En 2002, ces problèmes n’ont pas disparu, et la Fête des mères prospère…)
La nouvelle tradition arriva en France en 1917, quand les soldats américains venus combattre avec les Alliés envoyèrent des cartes de vœux à leur mère. La Fête des mères devint une fête officielle française en 1926. Le gouvernement de Pétain la célébra en 1941, 1942 et 1943, et des mouvements familiaux catholiques y associèrent instituteurs et institutrices. C’est grâce à ce relais et au renfort, après la guerre, de commerçants que cette fête, confirmée par une loi en 1950 et fixée au dernier dimanche de mai, s’est développée. La publicité, avec ses clichés sexistes de la mère dévouée assurant toutes les tâches ménagères, a succédé à la propagande du régime de Vichy ; elle a promu l’idéologie de la « reine du foyer », limitant le domaine d’action des « vraies » femmes à la maison ; tous les ans, au mois de mai, elle nous vante la « fée du logis ».
« Fêtées un jour, exploitées toute l’année » : en France, depuis les années soixante-dix, des féministes ont protesté contre la récupération commerciale de cette journée. Elles demandaient, et nous demandons, la justice : un partage à égalité des travaux domestiques, ainsi que des soins aux enfants et aux personnes dépendantes.
Un sourire est un cadeau ! Bonne fête, maman !

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