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Prix Femino 2006 de La Meute
Revue de presse

AFP Infos Economiques, 6 mars 2006
La Meute décerne son Prix de la publicité la moins sexiste
PARIS - L'association féministe La Meute a décerné lundi son prix de la publicité la moins sexiste de l'année à la campagne d'une entreprise de travail temporaire qui met en scène une jeune femme souhaitant se destiner au jardinage.
"Arrêtons le gâchis. Cette femme veut être jardinière, mais ce n'est pas facile parce qu'on pense encore que c'est un métier d'homme. Laissons leurs chances aux compétences", indique le texte de cette campagne.
L'association a aimé "cette image de femme faisant un métier traditionnellement masculin".
Comme chaque année à l'approche de la journée des femmes du 8 mars, la Meute a aussi décerné le "prix Macho" qui épingle les clichés sexistes, la mise en scène "de la nudité et de la sexualité sans rapport avec le produit" ou encore la "violence, prostitution et pornographie" dans la publicité.
Une marque de protège-slips, un comité du tourisme et une griffe de jeans branchés ont notamment été montrés du doigt pour une utilisation sexiste du corps féminin dans leur campagne, selon l'association.

Une brève "Prix Femino" dans le journal gratuit "20 mn", du 7 mars 2006

Libération, 8 mars 2006
avec une photo du prix Femino d'or décerné à Adia
Élue pub la moins macho. Ce n'est peut-être pas la plus sexy, mais au moins cette pub pour Adia (travail temporaire) peut se piquer d'être la moins sexiste de toutes celles parues en 2005. Et d'avoir décroché le Femino d'or des féministes de la Meute qui, après vote d'un jury d'internautes, a distingué «cette image de la femme faisant un métier traditionnellement masculin». Rien à voir avec les prix Macho que la Meute s'applique aussi à balancer avec, affirme-t-elle, «l'embarras du choix». Et vlan pour les pubs servant des femme nues sans aucun rapport avec le produits, les vilains vieux clichés... Exemple, cette pub pour Afflelou opticien mettant en scène un jeune homme enlaçant d'un bras une femme brune et de l'autre une blonde, tous trois déguisés en mariés et ne portant pas de lunettes. «S'agit-il de promouvoir des lunettes à double foyer ?» s'interroge la Meute qui clame «NON à la polygamie!»
C. Ma.

lettre de CB News 8 mars 2006
Adia déclarée pub la moins sexiste 2005
La Meute, association féministe contre la publicité sexiste, a décerné ses prix Femino et Macho. La pub Adia "Arrêtons le gâchis" (CLM/BBDO) a remporté le prix Femino d'or décerné à la pub la moins sexiste. Dix prix Macho ont été attribués aux pubs les sexistes dans le cadre des trois catégories définies : clichés sexistes sur les femmes (Realtime, Nana, Regionsjob.com), nudité ou sexualité sans rapport avec le produit (Leclerc, Comité martiniquais du tourisme, VK, Théâtre national de Toulouse), violence, prostitution et pornographie (Thalys, Afflelou, Diesel).

Ouest-France 10 mars 2006 La pub la moins sexiste de l'année
Cette jeune femme, vêtue d'un pull et d'un pantalon, pose debout, l'air résolu, devant une maison et des arbustes. Il s'agit d'une publicité pour la société de travail temporaire Adia, qui ose une image de femme souhaitant faire un métier traditionnellement masculin. Et regrettant les obstacles qui se présentent à elle. Elle vient d'être élue « publicité la moins sexiste de 2005 » par La Meute, réseau international, « féministe et mixte ».
Les votants ont apprécié que cette publicité constitue « un revirement par rapport aux précédentes campagnes d'Adia disant 'Cette femme est bonne', écrit en gros puis, 'dans son travail' en tout petit ». Ils et elles ont aimé aussi qu'on ait « là affaire à une femme les pieds sur terre et non à de belles plantes, potiches, ménagères, voire stupides, comme trop souvent dans la pub ». Bref, « enfin on nous montre une vraie femme, 'ordinaire' et compétente, qui ne ressemble pas à un mannequin ».

Charlie hebdo, 15 mars 2006, article de Charb
… l'association « féministe » La Meute élit la pub la moins macho de l'année. C'est une pub pour Adia, l'agence de travail temporaire. Ce n'est effectivement pas une pub macho en apparence, puisqu'elle est destinée à flatter la clientèle féminine. Elle fait même l'apologie de l'égalité des sexes. Mais quand La Meute comprendra-t-elle que la pub, en réduisant le féminisme à un argument commercial, à un appât pour pigeonner sa cible, ne rend pas service à la cause que l'association défend ? Déconnecter la lutte féministe de la réalité sociale, se contenter de messages hypocrites, intéressés et superficiels pour juger de l'avancée de la cause féminine, c'est un peu léger. Mais peut-être que le féminisme a évolué et qu'il est naïf de penser qu'il s'agit encore d'une lutte politique.

Marie-France, mai 2006, interview de Florence Montreynaud sur les prix Macho et Femino.