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Appel à témoins
Quelle est la publicité qui vous a fait prendre conscience du problème du sexisme dans la publicité ?

Vous souffriez depuis longtemps de ces atteintes à la dignité humaine, de ces images renforçant des stéréotypes dévalorisants. Une publicité particulière vous a poussé-e à dire STOP ! Ça suffit !
Décrivez votre expérience !

Témoignages

Je suis passé de l'anticonsumérisme à la lutte antipublicitaire, de la lutte contre l'affichage illégal au refus de l'affichage pornographique sauvage, et du problème de l'affichage pornographique à celui de la publicité sexiste en général. Et en particulier contre celles-ci :
Sexe en direct... WWW
ON-JOUIT.COM
Discrétion assurée
Et en tout petit : interdit aux mineurs
ou 3615 G ENVIE
Il faudrait faire des affiches aussi grandes avec :
Crime en direct... WWW
ON-VIOLE.COM
Discrétion assurée
Impunité garantie
Accessible même aux mineurs
ou 3615 G PAS ENVIE
Cyril, 19 octobre 2002

Tous les jours, que ce soit en allant en cours ou en me promenant dans Paris, je remarquais toutes ces photo de femmes nues dans des espaces publicitaires ou dans des vitrines de magasins (on veut vous vendre des cachets contre les maux de ventre en vous montrant tout d’abord une femme nue !). Mais lorsque la publicité pour le parfum Opium a été placardée à chaque coin de rue et dans de nombreux magazines, j’ai été extrêmement choquée par la facilité avec laquelle les publicitaires utilisaient des références violentes (comme la prostitution, le viol, la mort) pour vendre un produit. Ceci marqua la fin de ma passivité, l’étape suivante étant de signer le manifeste contre les publicités sexistes et donc d’utiliser mon pouvoir en tant que consommatrice.
Anneli Duchatel, Paris, 9 octobre 2001

Ce n'est pas une publicité, mais plusieurs qui m'ont fait réaliser le machisme dans la publicité.
Notamment les publicités de lessives et de produits ménagers. Les femmes y étaient toujours dépeintes comme des gourdes sans cervelle à qui il faut tout expliquer. Et puis elles semblaient tellement heureuses à récurer, nettoyer, briquer ! Ma mère était une femme au foyer, et ça n'avait pas l'air de la rendre heureuse, toutes ces corvées ...
D'ailleurs je ne connais pas beaucoup de femmes qui s'épanouissent dans leur "rôle de femme au foyer". C'est plutôt souvent le contraire.
Donc cette propagande (car c'en est une) visant à nous faire croire que les femmes sont heureuses dans les tâches ménagères nous ramène à l'époque où les fillettes étaient éduquées (à l'école !) pour devenir de parfaites fées du logis.
Jeanne Merle, Grenoble, 15 septembre 2002

C'était à Montpellier,en 1972 ou peut-être en 1970, des panneaux de publicité pour Coca-cola représentant un homme et une femme, jeunes, dans une position suggestive de 'drague', avec la bouteille de Coca disposée comme un phallus. Cela avait un côté agressif et 'pousse au viol'.
Quel ne fut pas mon étonnement de revoir ce même type de publicité, relooké en position couchée, sur de longs panneaux, dans les gares de Roumanie en 1998 quand les produits américains envahissaient les ex-pays communistes.
Lucas Chuffart, Paris, 7 octobre 2002

Pourquoi j'ai signé le Manifeste "NON à la pub sexiste !"
Tous les jours en prenant le métro parisien, je ne voyais que ça : des seins , des fesses pour vendre je ne sais même plus quoi. Mon coeur se serrait de tristesse de voir où en sont arrivés les "créa" des pubs, où NOUS en sommes. Je me rappelais les cours de féminisme de Marie France Brive à la fac Toulouse. Les pubs C&A m'ont mise en rage. Elles représentent pour moi le summum de la bêtise. Un jour, j'ai parlé à une collègue de la pub (C&A) représentant des femmes se disputant un vêtement pendant les soldes , j'ai dit mon dégoût , elle m'a répondu qu'elle la trouvait amusante. Il y quelques mois j'ai vu que C&A avait repris ce thème mais en mettant en scène deux hommes hurlant pour un pantalon. J'étais sidérée.
Elisabeth Chauvin, 15 octobre 2002

Ma décision de militer pour l'image de la femme dans les médias m'est venue alors que j'étais étudiante à Bologne, vers 1990. J’ai entendu à la radio une pub pour une voiture : deux amis, chacun au volant de sa voiture, s'arrêtent côte à côte à un feu rouge. A félicite B pour sa nouvelle voiture, B se congratule en disant qu'elle est formidable et en faisant le catalogue des options ; il annonce le prix de la voiture et A lui demande si pour ce prix-là il a aussi eu la blonde assise à côté de lui.
Deborah Rosenblum, cheffe de La Meute suisse, 8 novembre 2002

Comment répondre à cette question de la prise de conscience ? Je crois que c'est venu progressivement. Je crois que j'ai d'abord pris conscience de la fracture sexiste qui existe dans notre société et pas seulement ici mais ailleurs. J'ai peu à peu pris conscience en lisant la presse, en voyant des films... que les femmes sont partout et systématiquement désavantagées, dans la sphère privée comme dans la sphère professionnelle ou politique. Je me suis aperçue aussi qu'autour de moi, lorsque j'aborde ces sujets je m'affronte à beaucoup d'incompréhension, d'ignorance.
Anne Collet, 4 décembre 2002

Il y a environ 2 ans, une pub pour les chaussures "BATA" qui représentait deux superbes mannequins en petite tenue cuir et cuissardes suggérant une pratique sadomasochiste, avec en arrière-plan un homme au visage particulièrement sévère m'ont fait prendre conscience du sexisme dans la publicité. Pour cette année, je remettrai volontiers un trophée au magazine "bien dans ma vie". En effet, pour leur campagne de lancement, il a été utilisé les mêmes critères de la femme soumise : fouet de cuisine et de cuir, le slogan étant "les femmes prennent du plaisir dans tout ce qu'elles font". Encore un beau programme !
Françoise Diot, 6 décembre 2002

La pub? mais c'est toutes les pubs pour moi. C'est tout le temps!! C'est toujours la femme qui est mise en avant pour des produits ménagers, alimentaires ou pour enfants. Merde alors, et les mecs alors?
Celle je crois qui m'a le plus choqué c'est la pub pour Kinder Pingui ou un truc dans le genre. Avec des mères à l'école qui doivent apprendre quel est le meilleur goûter pour les enfants. Alors cette pub, elle m'a scandalisée!!!!!
Merci d'etre là.
Et puis je vous avoue que la pub en général, le concept même de son existence me scandalise dans l'absolu.
Célina BARAHONA, 16 décembre 2002

En réaction spontanée à votre question, le cas qui m'est venu immédiatement à l'esprit parcequ'il m'a causé la plus grande violence, il y a environ quatre ans, est celui d'une publicité de Chanel pour un sac à main.
Le sac était placé devant le visage du mannequin : un sac rectangulaire avec une poignée rigide assez large. Seuls les yeux de la femme étaient visibles dans cet espace, tout le reste du visage était caché.
Finalement cette photo pour moi suggérait une femme voilée.
Il ne s'agissait donc pas de pornographie, mais de l'effacement de la femme. Je me suis posé beaucoup de questions sur la finalité de cette publicité. Toujours est-il que je n'ai plus jamais acheté le moindre produit de parfumerie portant la marque Chanel
Anne-Marie Trouxe , 21 décembre 2002

Bonsoir,
J'ai signé le manifeste car j'ai découvert vos actions contre Cet A.
J'ai 53 ans de colère contre le sexisme.
En ce moment, je déteste rencontrer dès le matin sur mon chemin la pub de Cet A.
Je travaille au Châtelet et mon bureau donne sur les bureaux du siège de cette société.
Tous les jours, je peste en pensant qu'ils sont là-dedans à nous concocter de nouvelles affiches détestables et méprisables.
Je fais campagne contre ces boutiques auprès de mes collègues et prêche le boycott, avec plus ou moins de succès.
En tous cas, quand mes collègues achètent quand même parce que c'est une boutique qui colle à notre bureau, désormais, ils et elles s'en excusent et ont un brin mauvaise conscience d'avoir donné une part de leur salaire à ces minables "humains".
J'ai découvert votre site récemment, je vous soutiens et vous remercie d'agir.
Paulette Piette, 6 décembre 2002

La première fois que j'ai pris concience du sexisme j'avais environ 6 ans : on m'a demandé d'aider à débarrasser la table (à une réunion de famille), quand j'ai dit " et Daniel ? (cousin du même âge que moi) pourquoi il fait rien lui ?" on m'a répondu "c'est normal c'est un garçon"... Je ne me rappelle plus la pub qui m'a fait prendre concience de sexisme dans ce média. Mais au moment où j'écris j'en ai une posée sur mon bureau que je trouve particulièremant scandaleuse ! (voir Dior "j'adore" )
Céline Dupont, 31 décembre 2002

Je trouve que la pub nous fait voir des femmes seulement à la maison. Une petite fille doit avoir un aspirateur pour noel pour faire comme maman
Maryse Chomet, 3 janvier 2003

J’ai pris conscience du sexisme dans la pub en 2000. Ma fille de 10 ans lisait un magazine de programme TV. Une pleine page de l’opérateur Bouyges, pour vanter les avantages de l’achat d’un « Nomad » présentait une poupée gonflable, bouche ouverte. Le message « votre fiancée va en rester bouche bée » m’avait consternée. Ce jour là j’ai eu envie de pleurer. J’ai repensé à ce choc il y a peu en lisant le livre d’Isabelle Alonso: « pourquoi je suis chienne de garde ». Depuis, j’ai signé le manifeste de La Meute et je suis adhérente Chienne de garde.
Sylvie Garinot, 9 janvier 2003

C'est la pub bolino [en fait, c’est Irrésistibol] qui m'a fait réagir, je la trouve abjecte. Celle où on voit la tête d'une blonde et un commentaire du style "7 minutes d'intelligence dans la journée".
Barbara Martin, 17 janvier 2003

J'ai toujours ressenti la publicité plus ou moins comme une agression, et un de ses plus grands défauts est d'être le porte-parole d'un système marchand qui véhicule toujours autant de clichés et de modèles issus de la construction patriarcale de la société.
Lara Lalman, 20 janvier 2003

Je suis féministe depuis longtemps, mais la pub qui m'a le plus frappée il y a quelques années, je voulais écrire, je ne l'ai pas fait, c'est une grande affiche "Opium", je crois. Une femme dont on ne voyait pas la tête, le buste seulement, partiellement dénudé, et en bas, à droite, une petite bouteille de parfum. Comme légende "Pour l'homme".
Tout y est, la femme offerte, soumise, à vendre. J'étais révoltée. Je continue à l'être d'ailleurs, c'est pourquoi je proteste assez souvent contre des pubs sexistes.
Jacqueline Fichet, 20 janv. 2003

Ma colère contre les publicités sexistes date d'une en particuliers, dont je ne me rappelle ni l'annonceur (une marque de voiture vantant une grosse berline) ni l'année exacte (1997?1998?): mais elle était frappante de stupidité, et de mépris pour les femmes. Elle s'adressait de façon évidente aux hommes d'une certaine classe d'âge, et classe sociale (le cadre cinquantenaire blanc imbu de certitudes), d'une façon qui elle aussi mettait mal à l'aise, avec un côté "nous les hommes de tel âge et telle classe" fortement excluant des autres hommes aussi.
C'était une pub télé, dans laquelle on voyait une femme au volant d'une berline confortable, qui subissait des transformations morphologiques effrayantes, avec le sourire au lèvres, comme si elle ne s'en apercevait pas: sa bouche mince enflait, ses seins petits sous son pull gonflaient, son visage rajeunissait, etc. La voix off d'un homme commentait quelque chose comme ça : "En telle année, ma femme s'est fait refaire les seins, ensuite elle s'est fait refaire le nez, après elle a voulu se refaire faire la bouche, etc, et par contre, ma voiture "Machin", j'ai toujours pu compter sur elle."! ! ! L'horreur.
A ce moment là, je n'avais par internet, mais il y a dû y avoir des réactions, parce que cette pub n'est pas restée longtemps sur les chaînes. Merci à la Meute d'exister! Pour permettre aux gens de réunir leurs forces et leurs convictions, et moins se sentir pauvre petit Don Quichotte face à Big Brother...
Anne-Laure Vernet, 20 janv. 2003

J'ai signé le manifeste contre la pub sexiste car il est évident que, de plus en plus, la femme est utilisée dans la pub comme un "objet d'aide à la vente", quel que soit le produit....
Mon travail me met souvent en contact avec des hommes qui, majoritairement et malgré un mince vernis composé de galanterie de "bon aloi" et de costume-cravate-cigare, trouvent normal qu'une femme doive se battre et défendre ses idées dix fois plus qu'un "mec" pour se faire une place dans le milieu machiste et rétrograde ou ils évoluent.... les pubs sexistes ne les choquent pas ! (allons mesdames, ayons de l'humour!!!)
Beaucoup de pubs sexistes me blessent, et particuliérement celles qui, sous couvert d'un humour ringard et douteux, se moquent ouvertement de la femme en la cantonnant dans son rôle de femme-objet, de pauvre femme stupide au foyer, et autres clichés encore ancrés au sein de notre société actuelle.
La pub sexiste fait du mal, aux femmes et aux hommes qui se sentent concernés et surtout à nos enfants, pour qui elle est un aspect "normal" de la vie de tout les jours puisqu'elle est tolérée, et largement difusée sous leurs yeux.....
La dernière pub de Nestlé m'a particulièrement laissé un arrière-goût amer dans la bouche.
Lydie Guiton, 29 janvier 2003

J'ai toujours vu et ressenti le sexisme, et celà depuis que je suis toute petite.
Le fait de voir maman plutôt soumise et souffrant assez durement de son sort de "femme au foyer élevant ses enfants" y est pour quelque chose.
Les sévices sexuels mondiaux sur des petites filles m'ont beaucoup choquée; Cette prise de conscience là date d'il y a environ 20 ans.
Comme dans les années 1980, personne ne doutait "du progres"dans tout les domaines, je pensais (j'etais jeune fille) que le sexisme allait disparaître........
Mon entrée dans le monde du travail et ma vie en concubinage m'ont rappelé les dures réalités de la vie pour les femmes.
Maintenant, je sais qu'il faut attaquer (ou se défendre!) sous tous les fronts, donc relever chaque déviance, chaque injure dite ou affichée.
J'ai découvert Les chiennes de Garde il y a 3 ans,et la Meute peu de temps après.
Je suis tres contente que des femmes et des hommes se réunissent pour combattre les images sexistes véhiculée par les publicitaires.
De surcroit, vous réhabilitez "les féministes", si profondément bafouées dans les années 1970.
La publicité m’ayant le plus choquée recemment est celle de Maggi………..
J’ai trouvé son message infâme.
Bailly Magali, 34 ans. Lyon, le 28 janvier 2003

Ce sont les pubs lessive et détergents qui m'ont fait bondir plus d'une fois. Elles s'adressent toutes aux femmes ou alors aux hommes mais avec toujours un coté anecdotique genre c'est pas son truc .Pour faire une lessive ils sont obligés d'appeler la hotline de skip en costard attaché case à la main!. A part ca... une femme dans un décor surréaliste matérialisé par du mobilier hi-tech "la cuisine de vos rêves" ...vous vous souvenez de ce spot ? il m'a fait beaucoup plus mal encore. Merci je suis très heureuse de pouvoir m' exprimer sur le sujet.
Céline Moreau, 29 janvier 2003

J'ai découvert votre site avec intérêt et je voulais vous remercier pour ce que vous faites. Je m'appelle Céline, je suis mariée et j'ai 22 ans. Il est vrai que j'en ai marre de ce monde de machos et vous m'avez ouvert les yeux sur un grand problème, toutes ces publicités qui ne montrent rien de plus que la domination que subit la Femme. Je me revois souvent dire "comme s'ils avaient besoin d'une femme à poil pour vendre ce produit!". Mais voilà seulement que je me rends compte de son omniprésence, ce qui est vraiment gênant, c'est l'image de la Femme qui est ainsi véhiculée. Le pire, c'est qu'on y est conditionné et habitué; c'est tellement plus simple de faire passer les féministes pour des frustré(e)s! Hélas! J'ai déjà ri devant certaines publicités que vous dénoncez. Mais maintenant, j'ai compris qu'on pourra en rire que lorsque l'égalité sexuelle sera vraiment effective et d'ici là, je n'ai pas envie d'être comparée à un morceau de viande réservé aux hommes, voilà l'image qu'on donne aux jeunes, c'est déplorable!
Céline Martin, 19 janv. 03

Je me souviens de deux pubs, qui m'avaient particulierement bouleversee... La rage au coeur et les larmes aux yeux...

Premiere: une pub pour une voiture, VW je crois mais je n'en mettrais pas ma main a couper : ce jour-la, j'ai appris grâce aux publicitaires que la femme ROUILLE ! eh oui... La pub vantait la garantie 10 ans anti-corrosion avec une femme devant qui disait : "j'aimerais pouvoir en dire autant ! "
Je ne m'etais jamais souciée, inconsciente, des méfaits de la corrosion qui menaçaient ma peau.
Sexisme, jeunisme, betise, consternation...
Du haut de mes 20 ans, je n'avais jamais realise. Je n'ai pas protesté mais Charlie Hebdo s'en etait charge !

Deuxieme : quelques temps plus tard, je feuillette un magazine et je tombe sur une pub Bourgeois: colle sur la page, un petit livre de conseils-beaute. Pas mefiante, je decolle le livret et le texte de la pub apparait : "Super, comme ca, j'aurais lu au moins un livre cette annee !"

La khagneuse en philosophie que j'etais a ete vexee comme un pou et a ecrit une lettre rageuse a Bourgeois et a boycotte leurs produits ...pdt au moins 1 an.
C'est un debut, non ?
Delphine, 20 mai 03

J'ai 40 ans et depuis que je suis enfant, je n'ai jamais compris pourquoi la femme était utilisée pour vendre n'importe quel produit. Aussi loin que je me souvienne dans les années 70 quand je regardais la publicité, elles étaient représentées soit en femme fatale pour vanter un savon, un parfum, des chaussures, une voiture ou en bobonne pour des produits ménagers, cela restait encore bien sûr dans le fantasme des publicitaires : la mère et la putain. Pareillement dans l'affichage publicitaire. Mais encore à cette époque ces images restaient décentes. Depuis 10 ans, on est passé à une publicité pornographique, paires de fesses, seins, positions suggestives où la femme est représentée comme une nymphomane et cela à la vue des enfants.
C'est ce qui me choque le plus. Plus on avance dans le temps et malgré le combat des féministes, j'ai l'impression que cela empire car maintenant en plus de cette publicité porno chic on représente les femmes commes des idiotes et la publicité qui m'a scandalisée est celle de Maggi et elle m'a convaincue que le machisme et le sexisme en France sont bien réels et que les pouvoirs publics font la sourde oreille. J'ai toujours été un peu féministe dans l'âme mais là je crois que ça devient viscéral. Je suis très heureuse de me battre à vos côtés, et je suis hallucinée par le nombre de mouvements féministes en France mais c'est le vôtre que j'ai choisi parce que l'image de la femme que l'on véhicule dans l'espace public est un danger pour nos filles.
Marie-Laure Desperrois, 31 janv. 03

La pub pour Eram. La femme objet: une chaise avec aux pieds de celle-ci des chaussures talons aiguilles! Le slogan voulait dire : "on ne fait pas ce que vous dénoncez, on l'affiche simplement !" Cette pub m'a fait prendre conscience de l'utilisation de la femme comme un objet mercantile, une marchandise qui fait vendre, où la fin justifie tous les moyens. Bref, ils n'ont pas de limites.
Mériem Gounni, 6 fév. 03

Il faut que la révolution sexuelle ait servi à quelque chose...
J'ai aujourd'hui 25 ans j'étais donc encore adolescente lorsque la pub qui vantait la "Renault 19 "si je ne m'abuse montrait sous la forme d'un roman-photo la vie d'un homme qui avait eu l'occasion de se marier deux ou trois fois sans changer de voiture ; c'est une pub qui est, je trouve, beaucoup plus subtile et pire encore que les publicités "suggestives" ou à caractère proprement sexuel : la chose prime sur l'être humain ; on peut bien changer de femme, mais la voiture, elle , dure , perdure, reste fidèle à son possesseur ... bref on pourrait longuement épiloguer à propos de cette pub ; et puis il y a eu la fameuse pub "AUDI" dont j'ai retenu le slogan " l'homme a la voiture , il aura la femme ". Depuis je n'ai cessé d'être attentive et d'aller d'exaspération en exaspération en voyant le rôle toujours plus dégradant et stéréotypé de la femme (et de plus en plus de l'homme).
Mais je crois que la pub "irresistibol" a passé les bornes ; disons qu'il est déjà difficile d'avoir à souffrir les blagues sur les "blondes "et autres commentaires déplacés de type sexiste sur les femmes ; à plus forte raison lorsqu 'il semble que l'on tente de banaliser certains comportements et autres phénomènes que je qualifierais de discriminatoires notamment par le biais des média .
Il faut que la révolution sexuelle ait servi à plus qu'à emprisonner la femme dans de nouveaux stéréotypes , on en a eu marre de l'image universelle de la femme au foyer reléguées aux tâches ménagères j'en ai tout autant assez de l'image omniprésente et boursouflée de la femme objet qui finalement évolue toujours par rapport à l'homme comme si elle n'avait pas d'identité.
C'est suite à votre action contre les auteurs qui ont créé la pub "d'irresistibol "que j'ai pris connaissance de l'existence de "la meute" , j'applaudis donc votre action. Merci.
Céline Manzanares, Paris, 24/02/2003

J'ai souvent été choquée par la publicité. C'est d'ailleurs sans doute le but recherché par les publicitaires. On subit depuis l'enfance et, malheureusement, on s'habitue. Pourtant la campagne de l'agence BDDP a éveillé ma hargne. Je crois que c'est parce qu'elle m'a fait de la peine.
Elle réunit tout ce qu'il y a de plus vil et de plus insidieux dans la publicité. Evidemment, les agences se dépassent quand il s'agit de faire leur auto-promotion. Ce slogan, le voici : "Oui la publicité vous manipule.
Mais c'est plus agréable d'être manipulé par une masseuse thaïlandaise que par un catcheur américain." Quelle horreur ! Cette campagne n'a pas eu beaucoup de visibilité, mais le simple fait qu'elle ait existé et surtout qu'un cerveau de pervers (sans doute encore en activité) l'ait conçue me glace.
La publicité récupère tout. Elle tente de devancer la pensée du public. "Oui la publicité vous manipule, et alors?????? ", semblent nous dire les publicitaires. Ont-ils si peu de respect pour penser que leurs interlocuteurs vont se laisser masser/pétrir le cerveau indéfiniment sans broncher? Se croient-ils si intelligents pour penser que leurs petits tours de passe-passe rhétorique nous bluffent ? Les prétentieux se disent : "Nous savons ce que pense la masse. " Ils nous prennent pour des bœufs.
Pour conclure, ils insultent les masseuses thaïlandaises, qui n'ont pas lieu d'être évoquées dans ce discours. Ne serait-ce que pour cette raison, je décide d'entrer en lutte contre ma propre passivité. Samedi prochain (1er mars 2003), au lieu de vaquer à mes occupations, j'irai à la réunion de la Meute de 15h à 17h. Ce n'est peut-être pas grand chose mais c'est quand même un début.
Ouf, ça fait du bien.
Stéphanie, Paris, le 27/02/03

Je viens de découvrir votre existence en lisant un article dans le Monde, écrit par l´une de vos militantes [ Note : « ‘Tournantes’, médias et espace public », texte de Françoise Hatchuel publié dans Le Monde du 9 mars 03]. J´ai immédiatement signé la pétition, car il y a des années que je suis choquée par les publicités sexistes et évite autant que faire se peut les commerçants concernés.
Ce matin même la publicité pour `Sloggi´ qui montre 3 femmes en sous-vêtements en gros plan dont l´une est quasiment nue, si ce n´est le string vu de dos, m´a agressée au Centre Commercial de Vélizy 2. Je ne pense pas que ce soient les hommes qui achètent ce genre d´article, je ne vois donc pas l´intérêt de cet étalage de nudité. A mon avis, il s´agit de la part des publicitaires d´une vaste entreprise pour rabaisser les femmes et les remettre à leur place d´objet qu´elles ont un peu tendance à perdre. La publicité est le dernier endroit où sous couvert de liberté on peut entreprendre à vaste échelle une guerre contre les femmes qui dans les autres domaines (scolaire, et même professionnel et privé) est perdue. Les publicitaires, je suppose, sont tous des hommes jeunes, qui n´ont pas de filles (ils auraient trop honte de montrer ce qu´ils font à leur progéniture). Et s´il y a des femmes parmi eux, elles n´ont pas tout compris et se laissent abuser par une prétendue liberté des mœurs et un prétendu sens de l´humour, éternellement dirigé dans le même sens. Je crois que la loi condamne l´incitation au crime, ces publicités qui sont des incitations très claires au viol devraient aussi faire encourir à leurs auteurs des peines en rapport avec celles auxquelles sont condamnés les violeurs quand ils sont pris. Mais la dévalorisation des femmes ne se fait pas toujours par l´intermédiaire du sexe ou de la pornographie. Usine-Center a fait il y a un ou deux ans une vaste campagne du style « j´achète ce que je veux quand je veux ». Ce slogan accompagnait deux types d´affiches : l´une montrait un homme souriant, les bras ouverts, heureux de vivre et détendu, l´autre montrait une femme hystérique qui réclamait à tout prix ce dont elle avait envie comme une petite fille capricieuse. Ceci, sans doute, pour nous faire croire que les femmes dépendent toujours des hommes pour leur argent et que cela forcément les rend un peu agressives. De manière extrêmement insidieuse, il s´agissait de valoriser les hommes aux dépens des femmes, excitées et peu fiables.
Bravo pour votre action et merci d´exister !
Françoise Tarrade, 8 mars 2003

J'ai toujours entendu ma mère se révolter contre les pubs représentant des femmes à moitié nues pour faire vendre des voitures. C'était dans les années 70, libération des femmes, de la sexualité, et comme c'était ma mère, je trouvais ça "moraliste". Ce fait m'a empêchée de voir pendant longtemps où était le sexisme.
Puis, la pub d'une femme sexy avec dans ses bras une grosse perceuse m'a dérangée,mais je me suis encore demandé si ce n'était pas moi qui étais pudibonde. C'était en 1990.
Puis m'ont carrément agressée toutes les pubs pour le minitel rose aux portes de Paris.
Puis face à une de ces affiches représentant le bas d'un corps féminin, cuisses écartées, bardé de cuir, je me suis demandée ce que j'allais répondre à ma petite fille lorsqu'elle me demanderait des explications sur cette affiche. J'ai trouvé ça insupportable qu'elle soit confrontée à ça, et donc j'ai enfin réagi.
Je tenais à dire pourquoi je n'avais pas réagi avant, car aujourd'hui je suis confrontée à une majorité telle que moi il y a encore si peu de temps, niant la violence et le sexisme histoire de paraître moderne, libérée, non-moraliste, ayant le sens de l'humour....
Cécile Sarafis, Paris, 31 mars 2003

J'ai pris conscience du sexisme dans la publicité par celle pour Audi avec son slogan inoubliable "il a la voiture, il aura la femme". De ce jour, je me suis juré de ne jamais acheter une voiture de cette marque et je déconseille encore assez souvent à mes connaissances d'en acquérir une si elles cherchent à remplacer leur véhicule.
En fait, en y réfléchissant bien, je crois même que c'est une publicité qui m'a même fait prendre conscience du sexisme tout court, cela coincide en tout cas avec ma découverte du féminisme.
Une autre a même réussi à radicaliser ma position : celle pour les montres Pion (les montres fions, comme je les appelle), qui mettait en scène des femmes dans des douches, avec une caméra bien insistante sur leurs seins, leurs fesses, le tout dans un éclairage jaune-orangé, bien sensuel. Elle passait au cinéma et me faisait un tel choc à chaque fois que je ne pouvais m'empêcher de la huer, au grand dam de ceux qui m'accompagnaient.
Une autre encore, dans un genre différent mais tout aussi sexiste, qui passait à la télévision, pour le papier essuie-tout Okay, où l'on voyait trois garçons et une petite fille qui renversaient qui du ketchup, qui du chocolat par terre : qui était le seul enfant à nettoyer tout ça, à votre avis? Ce fut d'ailleurs l'objet de ma première intervention sur le sitede La Meute. Depuis, rien n'a changé ou presque et le BVP se moque de nous en envoyant à chacun-e des lettres-types niant notre action collective (voir sa réponse sur la pub sloggi "**cette publicité ne nous avait pas été communiquée auparavant**...comme si chaque lettre avait été une plainte unique et isolée). Continuons la pression, on les aura à l'usure !
Marguerite Priol, 3 avril 2003

Je ne peux plus voir une Audi sans me rappeler cette publicité ignoble de la marque : "il a la voiture, il aura la femme".
Fred ALPI, 5 avril 2003

Ça fait très longtemps que je pense que « publicité mensongère » est un pléonasme. La pub ment toujours, ne serait-ce que par omission. Lorsque Nike nous dit que des sportifs de haut niveau utilisent leurs chaussures, c’est vrai, car après tout, ce sont de bonnes chaussures, mais la pub ne nous dira bien entendu jamais que ces chaussures ont été fabriquées pour un peu moins d’un dollar par un gamin pakistanais, et que si elles vous coûtent la peau des fesses en magasin, l’amortissement du cachet de M. Beckham y est pour bien plus que toutes les autres étapes de leur fabrication cumulées.
La goutte qui a fait déborder le vase, ce fut la campagne Sisley dans la presse écrite il y a quelques mois. La tendance « porno soft » m’insupportait déjà, mais quand j’ai vu ces photos, non seulement j’ai été choqué par leur caractère dégradant et humiliant, mais je n’ai franchement pas compris la logique.
Si j’étais une femme, aurais-je envie d’acheter les vêtements d’une marque qui associe à son nom des filles qui non seulement sont soumises, objets, avilies, perverses, mais ont en plus l’air sales (sans métaphore, elles avaient réellement l’air d’avoir dormi dans une poubelle) ? Tout ce que la pub peut avoir de pire en matière de sexisme s’y trouvait poussé jusqu’à la caricature, par le maquillage, les poses outrancières, l’allusion sexuelle perverse, tendance maître-esclave (avec vous savez qui en esclave, comme il se doit.). Je me suis dit que si j’étais une femme, ça m’aurait plutôt dégoûté de même toucher un vêtement Sisley… Je ne voyais que deux explications possibles : une volonté de choquer et de provoquer une controverse dans laquelle le nom Sisley serait évidemment dit et entendu des centaines de fois, ou alors la preuve par l’absurde que le monde de la pub est à ce point déconnecté du réel que les « créateurs » de cette chose n’ont pas saisi la portée de ce qu’ils faisaient. Je me demande encore maintenant quelle réponse me fait le plus peur.
Laurent Leemans, Bruxelles, 30 avril 2003

La publicité sexiste qui m'a fait réagir est la dernière injure de cette marque qui cherche à changer l'image culotte de grand-mère pour tomber dans le porno chic, Sloggi pour ne pas la nommer; pas franchement réussi... Je marchais donc gaiement dans la rue lorsque, pour la première fois, je me fais attaquer par cette image de strip-teaseuse qui faisait ma taille (abri bus oblige)... CHOC. La première envie de hurler passée, je continue à marcher lorsque j'entends, derrière moi des voix mélodieuses type "Ah putain quel cul! elle trop bonne" et tout l'élégant verbiage des mâles de base qui se sont alors chargés d'établir une étude comparative entre mes fesses et celle de la silhouette qui leur souriait goulûment... J'ai dû changer de chemin...Merci ingénieux publicitaires....
En week-end à Reims, je passe place d'Erlon, lorsque mon amoureux (qui subit mes souffrances et colères) me montre la dite pub, qui, cette fois, était affublée d'une petite affiche rouge, la vôtre, celle de la meute (« Pub sexiste, je n'achète pas »). Je tiens à remercier la personne qui l'a collée, si elle savait le bien qu'elle m' a fait...Merci Voilà, je viens donc me joindre à vous pour essayer de réitérer cette seconde de soulagement: non je ne suis pas la seule à être retournée par ce type d'image.
Sophie, 13 mai 2003

une pub m'a choqué étant adolescent : celle de Benetton !
ce qui m'incite à signer contre les pubs sexistes, ce n'est pas encore le phénomène je montre mes fesses ! mais l'incitation à la violence ! le non respect du corps ! c'est odieux ! aujourd'hui en france, c'est devenu presque un rituel de voir des corps de jeunes femmes et de jeunes hommes être utilises pour promouvoir un produit ! de plus toutes ces pornographies n'est pas en vain pour reveiller les sens animales de l'homme ! je n'en peux plus donc de voir cela !
Thomas Truffaut, 14 mai 2003

C'était il y a quelques années, une pub pour une voiture AUDI : une voiture aux vitres fumées qui roule au pas le long d'une rue, et une belle femme sur le trottoir de dos, très élégante. SLOGAN : il a le pouvoir, il a l'argent, il a la voiture, IL AURA LA FEMME ! On ne voyait de l'homme que ses mains sur le volant, gantées de CUIR, ce qui suggérait en plus un côté sado/maso. C'en était écoeurant !!! et réservé bien sûr aux riches, ce qui pourrait laisser croire que les femmes sont vénales.
J'ai écrit à AUDI, sans jamais avoir de réponse.
Depuis, je n'ai plus laissé passer quoi que ce soit.
La deuxième a été CHARRAL : le mec mordait sa femme endormie, et le slogan, DEPUIS QUAND N'’AVEZ-VOUS PAS DONNE DE VIANDE A VOTRE MARI ?
CHARRAL que j'avais contacté m'a répondu que je n'avais pas d'humour !
que c'était du troisième degré !
Martine, Villeurbanne, 31 mai 2003

Les dernières pub qui m'ont fait bondir sont Sloggi et Babette. L'une appelle les femmes à "se réaliser" en tant que "putes" et l'autre n'est autre qu'un appel à la violence envers les femmes. C'est consternant et j'ai honte de ces étalages de mépris, voire de haine, car à chaque fois, c'est pour moi ressenti comme une attaque personnelle, une gifle.
Mon seul pouvoir, c'est de ne plus acheter ces marques mais c'est bien maigre.
Pascale Gitton, 10 juin 2003

Ce qui m'a le plus choquée en arrivant en France (j'étais en Amérique du Nord avant) c'était de voir des femmes nues manger du yaourt... au bord de la jouissance !!
J'ai dû me replonger dans l'univers macho-latin pour comprendre, mais j'ai toujours du mal...
Vanter un produit alimentaire en filmant une femme nue me dépasse => doit-on se déshabiller pour savourer pleinement un yaourt ?
J'ai bien compris la connotation pornographique (psychologie de pacotille) et dire qu'il y a des ingénieurs pour les produire !! Enfin... j'imagine que ça fait vendre....
Axelle, 26 juin 2003

Être une femme est difficile par les temps qui courent. S'affirmer à la fois en tant que fille, mère, épouse, amoureuse, amante...n'est pas aisé! Surtout quand la société de consommation véhicule et tente d'imposer une image totalement erronée de la femme. Je crois qu'il y a vraiment un malaise et un décalage entre ce qu'on veut bien nous faire croire, nous montrer et la réalité. Or, certain(e)s d'entre nous ont assez d'éducation, d'expérience et de recul pour savoir que nous ne sommes pas des créatures lascives, lubriques et exhibitionnistes. D'autres non. Prenons par exemple la publicité Sloggi qui a choqué tant d'entre nous. Je me promène vers chez moi, à Barbès exactement, un samedi après-midi et je tombe sur un abri-bus avec cette affiche représentant 3 femmes en slip autour de barres de lap dancing... Slogan: "Soyez vous mêmes"... Outre le fait que je ne me reconnais pas du tout dans ce genre d'attitude, je vois la façon dont certains hommes regardent cette publicité et cela me gêne vraiment. Quand je vois ces corps nus, exposés comme si c'était banal, je me demande toujours si les garçons prennent ça pour argent comptant. Je me dis que certains ne parlent jamais de filles et encore moins de sexualité à l'école, dans leurs familles ou avec leurs copains. Que leur reste-t-il pour savoir ce que c'est une fille : la pub, la télé, les magazines..
Alors c'est donc ça, une fille: un corps dont l'on peut disposer à volonté, que l'on voit et l'on montre, que l'on utilise, au besoin qu'on peut prêter aux copains. NON! Halte à cette banalisation du corps exhibé, de la femme nue et utilisée à toutes fins (in)utiles. Je ne veux plus me faire traiter de "salope" dans la rue quand je repousse un garçon qui m'aborde. J'en ai marre de voir jusqu'où va le vice des publicitaires: pour la pub C&A, avec fille en culotte et yaourt dégoulinant de la bouche (no comment), ils s'étaient arrangés pour que le sexe de la fille soit à la hauteur de la tête des passants.
Jusqu'où cela va aller? Faut-il encore des viols, des agressions commis par des garçons de plus en plus jeunes pour que l'on réalise que la pub a un impact direct sur le comportement et la perception des garçons envers les filles? Je crois n'être ni frustrée, ni coincée mais je ne supporte plus que la femme soit traitée de cette façon. Et encore, aujourd'hui, je ne vous ai pas parlé des clips de rap et des émissions de TV réalité...
Continuons à nous battre sans se résigner !
Raphaële, 24 ans - Paris

J'ai toujours eu des idées féministes, un refus de voir le corps féminin servir d'objet commercial. Aujourd'hui le seul moyen d'attirer, de faire
vendre passe par une image dénudée de la femme. Au-delà de l'attente
immédiate que ceci porte à notre dignité, se cachent encore des conséquences beaucoup plus graves. En effet, afficher publiquement le corps nu de la femme, entraîne une banalisation de la sexualité. Il ne faut alors pas s'étonner de l'augmentation des déviances sexuelles dans notre société. Le sexe est devenu un produit de consommation comme un autre. On assiste aujourd'hui à une liberté sexuelle poussée à l'extrême où la disparition des tabous a entraîné l'absence de respect.
Lisa Gaillard, 12 janv. 04

La publicité qui m'a fait prendre vraiment conscience des abus des publicitaire a été la pub sloggi , car avant celle-là je ne faisais vraiment pas attention aux pubs. Mais là, voir ces filles accrochées à ces barres de strip-tease avec ce slogan : soyez vous même .... ça a été le déclic , et me voilà parmi vous.
Pauline Bailleul, 23 janv. 04

Bonjour,
et merci à vous d'exister. J'ai 44 ans et je crois que c'est la première fois que je signe un manifeste. Tout mon sens de l'humour et ma capacité de second degré sont épuisés pour ce qui est du machisme, affirmation sans ambages de la domination des femmes par les hommes dans ce monde.
Pour déterminer si une idée me convient ou non, je la radicalise et j'examine le résultat à l'aune de mes valeurs personnelles. Par exemple, pour moi, le foulard soi-disant obligatoire pour les musulmanes "pour ne pas provoquer les hommes", ne peut que devenir une burqa (la longue robe noire intégrale), et il s'agit en fait d'une critique intrinsèque du corps féminin que je ne peux accepter.
La publicité utilise déjà cette exagération, et c'est précisément la raison pour laquelle elle nous choque : nous sentons qu'elle ne fait que refléter (en même temps qu'elle l'encourage) la "tendance", qui est de nous considérer comme des objets : nous, les consommateurs, la "masse", par opposition aux "décideurs", aux "créatifs". Les femmes sont tout indiquées pour devenir les premières victimes, obligées qu'elles ont été depuis des siècles à se soumettre aux caprices des hommes.
Nous montrer ces images sans que nous réagissions, c'est nous montrer notre acceptation de cet état de fait, bien sûr, mais c'est aussi se moquer de cette acceptation, et pour ma part c'est cette dernière goutte qui fait déborder le vase : quoi, depuis que je suis née, je vaux moins qu'un garçon ; mes études ont moins compté ; je suis moins bien considérée, moins bien payée ; je dois assurer la quasi-totalité des charges domestiques, etc. (la liste est longue!), et encore on se moque de me voir ainsi patauger dans cette condition d'objet qui n'arrive pas à devenir sujet!
Trop, c'est trop. J'ai beau me méfier de l'engagement, je signe au moins ce manifeste pour pouvoir continuer à vivre sans avoir, en plus, honte de moi.
Armelle Fay, 23 janv. 04

Cela m'a toujours agacée de voir à quel point les pubs pour la lessive et pour tout autre produit "domestique" étaient remplies de femmes dociles, insipides et apparemment sans autres occupations que de faire le ménage.
Et puis un jour (j'étais encore petite) enfin, je vois un homme dans une pub pour la lessive: c'était la pub Le Chat.... Pas de chance, ce bon monsieur n'était pas là pour nettoyer les tailleurs de sa femme, non non non. C'était (forcément) un expert venu nous démontrer à quel point la nouvelle lessive le Chat était mieux avec sa nouvelle formule etc... Et c'était scientifiquement prouvé! (vous pensez, si c'est un homme qui le dit!)
Déjà je me disais que quelque chose n'allait pas dans la logique des publicitaires...
Et puis il y a eu toutes les autres pubs, dégradantes, faussement provocantes (voire "second degré"... je me demande...), avilissantes, dégoûtantes, ou tout simplement méprisables, qui se sont imposées à moi.
Merci pour votre mouvement!
Emilie Danel, Stuttgart, 26.01.2004

Je trouve qu'il y a de plus en plus de publicités sexistes et ce qui me
révolte le plus, c'est de vanter un produit quelconque en exhibant le corps
d'une femme ;pour la lingerie on pourrait trouver cela normal mais en voyant certaines positions ou slogans, je trouve ceci très déplacé parfois à la limite du vulgaire!
Je suis de plus en plus choquée et je ne comprends pas comment on aurait envie, nous les femmes,d'acheter et de porter un produit qui a priori serait dédié aux strip-teaseuses (je pense que tout le monde sait de quoi je parle).
Bref, j'aimerais qu'on soit plus nombreuses à dénoncer ce fait et à agir
efficacement contre ce retour en arrière où la femme n'a pas d’autre statut que celui de l'objet et de fantasmes pour le mâle! Malheureusement , beaucoup n'ont plus la force et disent que rien ne changera, acceptent ce statut et élèvent l'homme à la place du tout-puissant!
Voilà pourquoi j'ai décidé de rejoindre la Meute, je ne veux pas baisser les
bras face aux monde machiste!
sanela lingo, 28 jan 04

Cela fait pas mal d'années que la pub m'irrite. Surtout depuis la vague du " porno chic" ( pub pour Dior par exemple)). La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est la pub pour Rénova que j'ai trouvée particulièrement sordide et intentionnellement "crado". J'ai d'ailleurs écrit au B.V.P. à ce sujet.
Seule je ne savais pas quoi faire d'autre. Puis j' ai vu, à la télé, l'action de la Meute dans le métro. J'ai cherché votre site et j'ai signé le manifeste.
Madame Claude EBERONI, 29 janvier 2004

Je ne me souviens pas exactement de quand date le ras-le-bol, du moment où celui-ci s'est transformé en écœurement, puis en colère.
Il est un fait qui me semble avéré : la publicité méprise l'humain. On s'y moque des moches et des fatigués comme dans la dernière publicité vantant la Renault Clio (où un nouveau gagnant du loto change de compagnon, de copains, de domicile, mais, c'est désormais, classique, pas de voiture).
On vend du sexe sale mais tellement chic dans les publicités Saint Laurent : une jeune fille blafarde, couverte d'une seule veste d'homme, émerge d'entre deux garçons au regard vide, ou encore cette pauvre créature d'Opium (?), nue, cadavérique et comme noyée, a su garder ses
hauts talons.
Ce n'est pourtant pas cela qui m'agace le plus : les placards pour la presse, sur les kiosques à journaux, me paraissent tout aussi détestables. Tout ce méli-mélo voudrait nous vendre de la minceur, de la "tendance", de l'organisation ("je réussis ma vie professionnelle, je vais chercher les gamins à l'école, je me cultive, je repeins seule ma cuisine"), mais aussi du cul jusqu'au dégoût. A portée des yeux d'enfants (mais aussi des miens) un magazine comme Entrevue peut titrer sur les préférences sexuelles de telle ou telle "star" éphémère, ça passe !
Je ne m'étonne plus, désormais, d'entendre des invectives bien salaces, à la fois dans la rue ou (parfois) dans le cadre professionnel.
Quant à imaginer l'image qu'ont du corps (le leur et le notre) des adolescents soumis à ce matraquage…
Christine Cercy, 30 janv. 04

La première fois où j'ai vraiment été en colère, c'était pour la campagne d'affiches BABETTE ("Je la fouette etc."). Plus récemment encore, quasiment toutes les pubs télé. ALSA m'ont fait bondir...
Amandine, 27 ans, Oyonnax, 3 février 2004.

J'ai 25 ans, et je me souviens petite avoir vu monter crescendo cette exploitation. Une publicité me reste en tête, qui nous avait perturbés à la petite école et qu'on répétait en rigolant, c'était Cachou la Jounie (je sais pas comment ca s'écrit et ou car je n'en ai jamais acheté), une femme décolleté et poitrine opulente qui secoue ses seins sous une chanson chantée par un homme..Puis c'était des malaises, adolescente alors que je commencais à avoir un corps de femme, et une forte poitrine qui me complexait et qui m'a provoqué d'ailleurs une scoliose, un malaise en présence de mon père et de ma famille devant des filles nues prenant des douches et se caressant pour se laver, des comédiennes nues pour des scènes inutiles (le cinéma français croit toujours miser sur la petite nouvelle comédienne et sa paire de fesses que personne n'a encore vue pour réussir, les américains ont tout compris et les asiatiques..ils font des films superbes ou qui marchent autrement qu'en racolant), est-ce un manque de créativité je crois pas... le sens est déjà compris dès le début. enfin toute une myriade de pubs et l'ultime aggression, matraquage c'est dans la rue, cette fois ci mon intimité était percée non plus par les hommes de ma famille mais par en plus tout le monde, les passants etc...
Je pense que le féminisme des années 60 a échoué, ses libertés de disposer de son corps ont vite été récupérées par le droit de le vendre d'ailleurs les productions porno datent des années 70 en france. Je pense qu'il est possible de mettre un hola..certains pays nordiques je sais plus lesquels l'ont fait. S'attaquer également aux boites de pubs..comment se fait il que tous les chefs, directeurs etcc soient que des hommes ? cette fameuse pub pour la crème fraîche a été faite par des femmes, cela n'amoindrit pas la gravité elles se conforment à l'air du temps.
Enfin voilà mon histoire, s'il faut militer je le ferai, autour de moi tout le monde acquiesce et comprend que ce matraquage porno est sans doute porteur de message violent, en effet, l'objeification de la femme, des corps sans tête etc... doivent franchement conforter certains détraqués, misogynes et autres. Elles sont là pour ça c'est évident, et la jeune femme sexy dans la rue s'apparentera à la femme à l'allure avenante et disposée de l'affiche !
J'ai 25 ans, et je me souviens petite avoir vu monter crescendo cette exploitation. Une me reste en tête, qui nous avait perturbé à la petite école et qu'on répétait en rigolant, c'était Cachou la Jounie (je sais pas comment ça s'écrit car je n'en ai jamais acheté), une femme avec décolleté et poitrine opulente qui secoue ses seins sous une chanson chantée par un homme..Puis c'était des malaises, adolescente alors que je commençais à avoir un corps de femme, et une forte poitrine qui me complexait et qui m'a provoqué d'ailleurs une scoliose, un malaise en présence de mon père et de ma famille devant des filles nues prenant des douches et se caressant pour se laver, des comédiennes nues pour des scènes inutiles (le cinéma français croit toujours miser sur la petite nouvelle comédienne et sa paire de fesses que personne n'a encore vues pour réussir, les Américains ont tout compris et les Asiatiques..ils font des films superbes ou qui marchent autrement qu'en racolant), est-ce un manque de créativité je crois pas... le sens est déjà compris dès le début. enfin toute une myriade du pubs et l'ultime aggression, matraquage c'est dans la rue, cette fois ci mon intimité était percée non plus par les hommes de ma famille mais par en plus tout le monde, les passants etc...
Je pense que le féminisme des années 60 a échoué, ses libertés de disposer de son corps ont vite été récupérées par le droit de le vendre d'ailleurs les productions porno datent des années 70 en france. Je pense qu'il est possible de mettre un hola..certains pays nordiques je sais plus lesquels l'ont fait. S'attaquer également aux boites de pubs..comment se fait-il que tous les chefs, directeurs etc. soient que des hommes ? cette fameuse pub pour la crème fraîche a été faites par des femmes, cela n'amoindrit pas la gravité, elles se conforment à l'air du temps.
Enfin voilà mon histoire, s'il faut militer je le ferai, autour de moi tout le monde acquiesce et comprend que ce matraquage porno est sans doute porteur de message violent, en effet, l'objectification de la femme, des corps sans tête etc... doivent franchement conforter certains détraqués, misogynes et autres. Elles sont là pour ça c'est évident, et la jeune femme sexy dans la rue s'apparentera à la femme à l'allure avenante et disposée de l'affiche !
Lina Montpellier, 12 février 2004

Il y a bien longtemps que ce type de pub me révolte,de plus l'audience qui avait été faite à une époque à certains de leur gourou qui pu....b de suffisance semblait aller de soi.
Le slogan "fils de pub" qui vient me semble-t-il d'une injure "fils de pute", m'avait écoeuré ,il trouvait pourtant beaucoup d'écho auprès d'un certain public branché.
Je suis d'autant plus révolté que parfois les chaines publiques à travers le C.S.A se trouvent complices.
Vous souvenez vous de cette pub pour une marque automobile française, l'insistance de ce petit garçon à prendre le même autobus à la même heure chaque jours pour voir ....les jambes de la conductrice !!! et souhaitant voir bien plus.
Jean-Claude Tezzele, 12 février 2004

Toutes les publicités me font bondir de rage depuis des années spécialement celle qui utilisent le corps feminins pour vendre tout et n'importe quoi.
Je déteste les manipluations de masse.
De plus, il ne faut pas oublier que la publicité est un formidable outil de propagande et que les grands dictateurs se sont toujours servis d'image simple et répétitives pour parvenir au bourrage de crâne inconscient des peuples
et leur faire gober n'importe quoi.(dictature sociales ou religieuse)
De ce fait, l'image véhiculée par les publicitaires depuis nombre d'années est dangereuse pour l'identité féminine
et pour l'image de la femme telle qu'elle peut être perçu par l'homme.
il n'y a pas que les images des publicitaires d'ailleurs qui sont dangereuses
Certains journaux , je ne parlerai pas de FMH, ou Max, ou encore Meanheath, qui sont du même tonneau que leurs pendants féminins Biba, Elle, etc.Ces journeaux de consomations courantes ne sont que les véhicules de publicités pour vendre des produits de consommations courantes
D'autres journaux véhiculent l'image d'un pouvoir masculin uniquement : Manager, Ressources, ect..
Enfin tous ces journaux à visée des "hommes d'affaires qui perdurent le fait qu'il y a 'l'homme d'affaire " et la "collaboratrice" ou la "secrétaire".
Bien sur , certain de leur articles concerne un exemple de réussite féminine mais le journal , en lui même est conçu pour un public masculin (Voir les tests, les "comment plaire à son patron ou gérer ses collaborateurs, )
Il y a de plus en plus de femme à la tête des entreprises, de plus en plus de gérantes de PME et l'image donnée par ces périodiques est obsolète et réductrice.
Frédérique HUET, Paris, 15 février 2004

J'ai toujours été désolée de voir un étalage de corps féminins exhibés pour valoriser un produit. Produits souvent destinés aux femmes alors qu'images plutôt appréciées par les hommes, images dévalorisantes et complexantes (pour être belle, il faudrait être anorexique et retouchée...) alors que moi je ne peux même pas baver sur des supers hommes irréels (même pas juste !). Le jour où j'ai pris conscience de la gravité de la situation : c'était un beau matin en allant bosser, la jolie ville de Nantes était partout placardée d'une campagne publicitaire pour des soupes lyophilisées avec un visage de femme blonde et comme slogan « À quoi rêvent les blondes... 3 minutes d'intelligence par jour »... j'ai été choquée et saturée de cet acharnement sur les femmes blondes qui seraient encore plus bêtes que les autres (j'étais déjà bien irritée d'entendre trop souvent des "blagues", souvent médiocres, sur les femmes blondes !).
Muscade, Paris, le 16 février 2004.

J'ai signé cette pétition car je trouve qu'il y a un manque total de respect vis-à-vis des femmes ; nous ne sommes pas des objets sexuels ; cela me révolte énormément ; je souhaite vivement que cela change ; que ce soit les pubs de lingerie ou autres, elles donnent une image néfaste de la femme et je suis contre ; il faut se révolter et faire qu'une loi soit votée pour stopper les pubs sexistes.
olivia C, 22 février 2004

J'ai réellement pris conscience de la publicité sexiste dans les années 70 (entre 1971 et 1974 je ne me souviens plus très bien). La publicité en question, visible dans les abris bus représentait une jeune femme blonde vêtue uniquement d'une grande chemise d'homme très largement ouverte (on ne voyait cependant pas ses seins) et s'arrêtant juste en dessous du sexe (qu'on ne voyait pas non plus). Elle tenait, déployé devant la chemise et juste à hauteur de son sexe un rouleau de "cellofrais" . Le slogan : "Gardons frais ce qui doit le rester"
J'ai actuellement 55 ans, je crois que toute ma vie je me rappellerai cette publicité. J'ai gardé depuis une certaine virulence pour ce type de représentation et j'essaie de transmettre cette virulence et ce regard à mes étudiants car depuis je suis devenue maître de conférences à l'université et j'enseigne (entre autres) la sémiologie de l'image publicitaire à des étudiants qui préparent un DESS de Communication.
Françoise Marchand, 8 mars 2004

J'ai déjà réagi en tant qu'homme à votre initiative en vous indiquant que je me sentais de même souillé par la publicité sexiste en ce qu'elle me met dans une position qui n'est pas la mienne vis-à-vis des femmes.
Je remarque depuis des mois des actions émanant de laboratoires pharmaceutiques (ceux qui vous vendent une peau de pêche et reprennent vos rides pour pas cher) qui me semblent tout simplement immondes.
Je vois une affiche ROC (si ma mémoire est bonne) ou l'on voit une portion de femme se débarrasser de sa peau cellulitique comme s'il s'agissait d'une mue sous laquelle on découvre la fameuse peau de pêche que j'évoquais plus haut. Outre que ce n'est pas frais, c'est révoltant, car cela joue sur la culpabilité (cellulite = pas bien). De plus, le message implique que la femme, a non seulement la possibilité d'y remédier à travers le produit, mais qu'elle DOIT le faire. La cellulite est ici évoquée comme une peau surnuméraire, une couche de trop qui doit naturellement tomber. La métaphore de la mue n'est pas déplacée.
Plus loin je vois une affiche présentant les petites taches brunes qui apparaissent sur la peau comme étant des bouts de bois qui traversent la chair d'un visage de femme. Encore une fois, avec quelques centaines d'euros de pommade miracle, il n'y paraîtrait plus.
Ce n'est plus la femme défigurée, c'est la femme en chantier, et c'est celle que je croise tous les jours et avec laquelle je passe mes nuits.
Cette nouvelle morale du beau, du pur et du lisse me fait peur et m'indique que nous ne sommes pas loin d'une tyrannie du corps, pour les hommes comme pour les femmes.
Moi, je veux pouvoir être laid et aimé pour cette laideur qui m'est si belle et si particulière.
Le pouvoir appartient au consommateur et ce pouvoir n'est jamais pris en compte par ceux qui l'exercent : n'achetez plus de ces crèmes et boycottons ces poudres et ces lingeries en toc (que l'on enlève pour passer à plus intéressant.)
Un peu naïf, je sais...
Mais avec toute ma tendresse et mes encouragements
Didier Robert, Bruxelles, mâle de 42 ans, 23 mai 04

La pub qui m'a fait prendre conscience du sexisme dans la pub date déjà d'une demi-douzaine d'année. Il s'agissait, ô divin hasard, d'une publicité pour un produit français.

Le slogan : Vin de pays, Vin d'amis (les vins de pays du Bordelais, catégorie gros rouge)
Le visuel : une femme à la poitrine généreuse (revétue d'une charmante blouse blanche au décoleté plongeant) cadrée en gros plan (cadrage : en dessous des seins, au-dessus du sourire béat) qui tient deux verres ballons emplis de vin, inclinés, devant sa poitrine, les verres ammenant immédiatement l'attention sur les seins.

Le tout m'a évoqué directement le groupe de copains qui rigolent en commentant les loches de la serveuse, ou de la fille du groupe... Et ça m'a révulsé ! D'autant plus que la pub étant affichée sur grand panneaux, il était un peu dur d'aller griffoner des slogans outrés dessus !

C'est ce jour là que j'ai réalisé que le sexisme, c'était pas que les réflexions narquoises de quelques adolescents ne se sentant plus du fait d'une quelconque poussée hormonale ayant décidé de narguer les filles de la classe en les faisant mousser.
Anne, 23 ans, de Bruxelles, juin 04

Et vous ?

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