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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 91 à 100
DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 91 – 22 décembre 04
Prix Macho et Femino 2005 de La Meute
La fin de l’année approche et, avec elle, la fin de la récolte abondante de pubs sexistes (pour le prix Macho) et du recueil très réduit des pubs les moins sexistes (pour le prix Femino).
Si vous avez mis de côté des publicités diffusées en 2004 dans un périodique francophone, envoyez-les sans tarder à La Meute, Maison des femmes, 163 rue de Charenton 75012 Paris.
Si vous habitez la région parisienne, je vous propose de nous retrouver le samedi 8 janvier de 15h à 18h dans un pub irlandais, chez Carr’s, 1 rue du Mont-Thabor 75001 Paris (métro Tuileries). Il y a une grande salle au sous-sol. Nous procéderons aux sélections pour les prix Femino et Macho 2005 de La Meute.
Prix Femino 2005
La sélection sera visible sur le site courant janvier.
L’ensemble de La Meute sera invité à voter, par internet.
Les prix de La Meute seront proclamés autour du 8 mars 2005.
DES NOUVELLES DE LA MEUTE N° 92 – 4 janvier 2005
France : création de la HALDE
Le Parlement français a définitivement adopté, le 22 décembre 2004, le projet de loi créant la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE). Un dispositif de lutte contre le sexisme et l'homophobie est donc mis en place.
Cette mesure est très en retrait de la loi antisexiste que demande, depuis sa fondation en 2000, La Meute contre la publicité sexiste. Une loi à part entière contre le sexisme aurait témoigné d’une volonté politique ferme, alors qu’on s’est contenté d’ajouter le sexisme à un dispositif qui a été présenté et perçu comme étant surtout dirigé contre l’homophobie.
Voici l’analyse de deux membres de La Meute :
Anne Zelensky, présidente de la Ligue du Droit des femmes, a écrit un article « Requiem pour une loi », dont voici la conclusion :
« Oui, le sexisme méritait une loi propre. Et non qu’on l’assimilât à l’homophobie. Ce sont deux formes différentes de discrimination. Les femmes sont objet de mépris ou de violences en raison de leur appartenance à un sexe. Les homosexuel/les le sont en raison de leur spécificité sexuelle. On peut ainsi cumuler deux sources de rejet : le sexe et l’orientation sexuelle . La « différence » sexuée opère aussi entre gays et lesbiennes. Si discriminée que soit une catégorie d’hommes, elle bénéficie du statut privilégié d’homme (vir). La preuve , entre autres, la visibilité de la communauté gay, et l’ombre où se tiennent encore les lesbiennes.
Amalgame gênant qui, en regroupant les deux types de discriminations, enlève à chacun sa spécificité et annule la pertinence d’une action antidiscriminatoire ciblée.
Il aura fallu trente ans pour que le sexisme soit reconnu par le biais d’une loi qui évite de le nommer et qui, pour l’opinion publique, est une loi antihomophobe.
La dignité des femmes ne valait-elle pas mieux que ça ? »
(pour lire tout le texte : http://forum.aceboard.net/60786-1802-0-.htm)
Lire aussi l’analyse de la présidente de l’association Chiennes de garde
http://www.chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=373
dont voici un extrait :
« Nous sommes satisfaites que des amendements permettent de sanctionner pénalement et avec la même gravité que pour le racisme ou l’antisémitisme, les insultes et discriminations à caractère sexiste et homophobe. Pour la première fois, apparaît dans un texte de loi le terme de sexisme, nous pensons que c’est un progrès de reconnaître explicitement que le sexisme existe, que ce n’est pas une affabulation de quelques féministes "extrémistes".
En revanche nous souhaitons souligner que le sexisme, qui au travers de cette loi apparaît amalgamé à l’homophobie, ne touche pas une communauté, ni un groupe de personnes, mais la moitié du genre humain. On ne peut donc pas parler de risques de "communautarisme" !
Le sexisme est un système culturel machiste et patriarcal qui empoisonne la société en créant des inégalités de fait entre les genres. Ainsi, bien que les lois soient faites pour tous les individus, hommes et femmes, subsistent encore des discriminations en raison du genre, à tous les niveaux de la société : l’emploi, le travail domestique, la culture, la sexualité, la violence, l’État. »
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La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité existe désormais. Cela peut amener des associations féministes à utiliser ces nouveaux moyens légaux pour déclencher des actions juridiques, par exemple contre les appels à la haine, à la violence, ou à la discrimination, dont sont porteuses trop de publicités sexistes. C’est ainsi que la jurisprudence établira les limites de la liberté d’expression dont se targuent tant de publicitaires.
La Meute n’étant pas une association, elle ne peut saisir la HALDE.
La Meute est un réseau féministe, mixte et international qui depuis quatre ans a agi en écrivant aux annonceurs, en accomplissant un travail pédagogique auprès du public, dans la rue ou dans le métro, et en demandant aux pouvoirs publics une loi antisexiste.
Vous trouverez un bilan de notre action, ainsi que des mesures plus ambitieuses que nous proposons, sur le site de La Meute :
http://lameute.org.free.fr/actualite/program.php3
Autour du 8 mars 2005, La Meute décernera le prix Macho (aux publicités les plus sexistes de 2004) et le prix Femino (à la publicité la moins sexiste de 2004).
Vous recevrez prochainement des informations sur les publicités sélectionnées en vue du prix Femino, et vous pourrez alors voter via le site de La Meute.
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 93 - 7 février 2005
PRIX FEMINO 2005
Aux urnes !
Appel aux signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !"
Ce courriel concerne toute La Meute, même si les pubs sélectionnées sont seulement françaises.
Vous êtes invité-e à voter, jusqu’au 28 février 2005, pour le prix Femino 2005, qui sera décerné à la publicité la moins sexiste diffusée en 2004 dans un magazine francophone.
Après une recherche comparable à celle de l’aiguille dans la meule de foin, les responsables de La Meute ont sélectionné huit publicités, qui leur semblent être les moins sexistes de l’année 2004.
À vous de voter pour celle que vous souhaitez voir primée !
Attention ! Le vote est réservé aux signataires du Manifeste "Non à la pub sexiste!" Chaque personne ne peut voter qu’une fois.
Comment faire ?
Allez sur le site de La Meute http://lameute.org.free.fr/prix/
Regardez la reproduction des publicités sélectionnées.
Choisissez celle que vous préférez, et votez en remplissant le bulletin prévu ! Si vous ajoutez des commentaires, ils pourront figurer sur le site.
Quant aux prix Macho, La Meute parisienne a sélectionné les pires des publicités sexistes de 2004 (il y avait l’embarras du choix !), dans trois catégories :
1. Clichés sexistes
2. Nudité ou sexualité sans rapport avec le produit.
3. Violences, prostitution, pornographie.
Les résultats seront présentés lors de la remise du prix Femino qui aura lieu le 8 mars 2005 (à suivre).
Ne tardez pas à voter ! Le vote sera clos le 28 février 2004.
English text
News from THE PACK N° 93 – February 7, 2005
PRIX FEMINO 2005
To the ballot boxes!
Calling everyone who signed the “Just Say NO to Sexist Advertising!” Manifesto.
This mail is addressed to everyone in The Pack, even if the selected advertisements are all French.
You are invited to vote by February 28, 2005 for the 2005 Femino Prize, which will be awarded to the least sexist advertisement in a French-language magazine in 2004.
After a search comparable to looking for the proverbial needle in a haystack,the Leaders of The Pack have selected the eight least sexist advertisements of the year 2004.
Now it’s up to you to vote for the one you think should win the Prize !
Please note: This vote is reserved for people who have signed the "Just Say NO to Sexist Advertising!" Manifesto, one vote per person.
Here’s how:
Go to The Pack’s website: http://lameute.org.free.fr/prix/
Look at the reproductions of the selected advertisements.
Choose your favorite, and vote by filling in the ballot ! Your comments are also welcome.
As for the Macho Prize, the Parisian branch of The Pack has selected the worst, most sexist advertising of 2004 (no shortage of candidates here !), in three categories:
1. Sexist clichés
2. Nudity or sexuality unrelated to the product.
3. Violence, prostitution, pornography.
The results will be presented at the Femino Prize award ceremony on March 8, 2005 (more info coming soon).
Don’t forget to vote today ! After February 28, it will be too late!
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 94 - 17 février 2005
Bonjour !
Les membres de La Meute ont déjà voté en nombre pour le prix Femino de la Meute, qui récompensera les publicités les moins sexistes diffusées en 2004 dans un périodique francophone.
Si vous ne l’avez pas encore fait, ne tardez pas !
Allez sur http://lameute.org.free.fr/prix/ et votez !
Le vote sera clos le 28 février 2005.
Cette année, la cérémonie de remise des prix Femino se déroulera dans un cadre exceptionnel : les salons de l’Hôtel de Ville de Paris, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le mardi 8 mars 2005, à 18h15.
C’est Anne Hidalgo, Première Adjointe au Maire de Paris, chargée de l’Égalité femmes/hommes et du Bureau des Temps qui remettra les prix Femino (or, argent et bronze).
A l’invitation du Maire de Paris, les membres de La Meute sont conviés à cette cérémonie.
Si vous souhaitez y participer, répondez-moi au plus vite, en indiquant votre adresse postale.
Un carton d’invitation vous sera envoyé par la poste, avec un coupon-réponse que vous devrez renvoyer avant le 1er mars.
Notez bien :
Hôtel de Ville de Paris
Mardi 8 mars 2005 à 18h15
Seules les personnes munies d’un carton et dûment enregistrées pourront entrer.
À bientôt !
Florence Montreynaud
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE 22 février 2005
PARIS - EXPOSITION CONTRE LA PUBLICITÉ SEXISTE
"Paysage du Sexisme Ordinaire", exposition de photos de Sylvie Travaglianti, responsable de La Meute à Toulon. Voici sa présentation : “Photographies, montages et documents autour de la résistance à la publicité sexiste, ces dernières années. Un point de vue sur la façon dont le corps des femmes est épinglé en trophée sur le mur des villes. Une violence symbolique qui légitime les comportements machistes et exerce une pression psychologique oppressante sur les femmes au quotidien. Les modèles de représentation sont fondateurs de notre identité individuelle et sociale. Se positionner par rapport à ceux qui nous sont imposés revient à accepter ou refuser de se construire par rapport à eux.”
Du 1er au 31 mars, à la librairie Violette and Co, 102 rue de Charonne Paris 11è Tél. 01 43 72 16 07
M° Charonne / Faidherbe-Chaligny Bus 46 - 56 - 76 - 86
mardi au samedi 11h-20h30 dimanche 14h-19h
Vernissage le Vendredi 4 mars à 18h, avec un débat à 19h.
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 95 - 23 février 2005
Ce courriel s’adresse surtout aux signataires du Manifeste "NON à la pub sexiste !" habitant la région parisienne. Il est envoyé pour information à l’ensemble de La Meute.
De nombreuses manifestations féministes sont annoncées à l’occasion de la Journée internationale des femmes.
À Paris, deux manifestations sont organisées dans la rue :
- le dimanche 6 mars, à l’appel du collectif Pour un nouveau combat féministe (la Coordination Féministe et Laïque, le mouvement Ni Putes Ni Soumises et le syndicat UNSA éducation), pour « défendre les acquis des luttes émancipatrices et pour que le principe de laïcité, gage de l'égalité des sexes, reste le rempart à toutes les formes d'intégrisme qui font régresser l'humanité en avilissant les femmes ».
Rassemblement à 14 h place de la République. Départ prévu à 15h, avec un trajet jusqu’à la place de la Nation.
- le mardi 8 mars à 18h, organisée par le Collectif national pour les droits des femmes et la Marche mondiale des femmes contre les Violences et la Pauvreté.*
Rassemblement à 18 h place Clichy. Trajet : les boulevards jusqu’à Barbès, arrivée à la mairie du 18e. Haltes en des lieux symboliques avec prise de parole sur la prostitution, la santé des femmes, le travail précaire des femmes, les femmes immigrées.
Des féministes de notre réseau seront présentes à ces deux manifestations. Retrouvez-les derrière notre banderole !
Le 6 mars, rendez-vous à 14h au coin de la place de la République et de la rue du Faubourg-du-Temple.
Le 8 mars, rendez-vous à 18 h au pied de la statue, au centre de la place Clichy.
*Ce 8 mars sera aussi le lancement, partout dans le monde, de la deuxième Marche mondiale des femmes (la première a eu lieu en 2000). Une Charte Mondiale des femmes pour l'humanité a été adoptée à Kigali (Rwanda) le 10 décembre 2004 par des représentantes d’une soixantaine de pays des cinq continents.
C’est en France que se fera le relais européen de cette Marche, avec une manifestation qui aura lieu à Marseille les 28 et 29 mai 2005.
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2/3/05
Message adressé aux membres de La Meute habitant la région parisienne
Publicité sexiste : on en parle !
La Meute et "Encore féministes !" seront présentes les 12 et 13 mars, de 10h à 19h, dans le « village des associations », place de la Bastille (stand 73). Venez nous rencontrer ! Apportez des publicités, sexistes ou non, pour contribuer aux prochains prix Femino et Macho !
La Meute contre la publicité sexiste et les Chiennes de garde organisent un débat à l’Agora du village, le samedi 12 mars, de 18h30 à 20h, sur le thème
La publicité sexiste : exemples et analyses.
Comment s’en débarrasser ? Exemples étrangers, stratégies françaises.
Interviendront
pour La Meute : Florence Montreynaud et Marie-Ange Filippi
pour les Chiennes de garde : Ariane Aubier et Emmanuelle Messéan
Entrée libre.
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ET LA GAGNANTE EST …
DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 96 – 9 mars 2005
La Meute a décerné les prix Femino 2005 récompensant les publicités les moins sexistes diffusées en 2004 dans un périodique francophone. Celles-ci ont été choisies par un vote proposé à l’ensemble de La Meute, réseau féministe, mixte et international contre la publicité sexiste. Voir le site http://lameute.org.free.fr/prix/. 505 personnes ont voté.
Cette année, la cérémonie de remise du prix Femino s’est déroulée dans un cadre exceptionnel : la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars. Les trois prix Femino (or, argent et bronze) ont été remis aux annonceurs lauréats par Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, chargée de l’Égalité femmes-hommes.
Les lauréats sont : LG électroménager (agence .V. ) : 123 voix, soit 24 % du total
DOVE (agence Ogilvy) : 105 voix, soit 21 % du total
CLAIREFONTAINE / UNICEF : 101 voix, soit 20 % du total
En outre, une mention particulière est décernée à ANDROS pour sa publicité représentant la championne cycliste Jeannie Longo, avec ce slogan : « Le plus grand sportif de tous les temps est une femme ! »
Jeannie Longo était présente à la cérémonie, et a été très applaudie.
Le reste du palmarès :
ANDROS 64 voix
JACADI 54 voix
RÉGION ÎLE-DE-France 34 voix
MGEN 13 voix
FONDATION DE France 11 voix
Voyez le site pour des compléments, notamment pour les commentaires des votant-es !
L’objectif des prix Femino, décernés pour la quatrième année, est pédagogique. La Meute veut encourager les annonceurs et les publicitaires qui, loin des clichés machistes encore trop fréquents dans la publicité, donnent une image positive ou valorisante des femmes, des hommes, ou des rapports entre eux.
Les prix Macho, choisis par La Meute parisienne, sont décernés dans trois catégories :
Clichés sexistes sur les femmes : à IWC, Playstation 2, Toshiba et Orange, Lancia
Nudité ou sexualité sans rapport avec le produit : à Bouquins, Magnum (Miko), Louis Vuitton
Violences, prostitution et pornographie : Club-Internet, Grandes Écoles, Minolta.
Vous trouverez des précisions sur le site http://www.lameute.fr/actualite/macho05.php3
S’il fallait n’en choisir qu’une, ce serait Club-Internet, qui banalise la violence masculine conjugale, alors que, dans un foyer sur dix, l’homme maltraite gravement sa femme ou sa compagne.
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 97 – 10 juin 2005
Ce courriel est envoyé à l’ensemble de La Meute. À ce jour, nous sommes 4 665 personnes et associations, dans 50 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
1. lettre ouverte au Premier ministre français
2. pique-nique de La Meute à Paris
1. Un nouveau gouvernement vient d’être nommé en France. Nous lui présentons la demande d’une loi antisexiste qui est celle de La Meute depuis sa fondation en septembre 2000, et qui était déjà celle des Chiennes de garde depuis mars 1999. En France, des dizaines de milliers de personnes et d’associations ont signé des pétitions en ce sens.
Si vous voulez vous joindre à cette action conjointe avec le réseau "Encore féministes !", je vous invite à adresser ce texte (copié ou adapté) à M. Dominique de Villepin, en le signant vous-même, ainsi que d’autres féministes de votre entourage.
Monsieur le Premier ministre,
Vous avez affirmé votre volonté de donner la priorité absolue à l’emploi. Or le chômage touche plus durement les femmes que les hommes, et la majorité des travailleurs pauvres sont des femmes.
Dans le gouvernement précédent, Madame Nicole Ameline était ministre de la parité et de l’égalité professionnelle. Dans le nouveau, Madame Catherine Vautrin est ministre déléguée à la parité et à la cohésion sociale.
Cohésion sociale : c’est cette notion différente et imprécise qui remplace une égalité professionnelle pourtant plus nécessaire que jamais en France ; à travail équivalent, les hommes gagnent en moyenne 15 % de plus que les femmes.
Quant à la parité, votre gouvernement compte six femmes et vingt-six hommes. Déjà, aux élections législatives de 2002, votre parti n’avait présenté que 19,9 % de candidates.
Vous affirmez vous engager pour l’Europe. En Suède ou en Espagne, il y a bien plus de femmes politiques élues ou nommées. En outre, ces pays ont pris des mesures efficaces pour lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes.
Vous prônez le modèle danois pour lutter contre le chômage. Nous vous proposons de vous inspirer des exemples suédois et espagnol pour améliorer la situation des femmes en France.
Nous demandons :
un ministère des droits des femmes, doté des moyens nécessaires à ses ambitions d’égalité.
une loi antisexiste, sur le modèle de la loi antiraciste de 1972, qui démontre la volonté du gouvernement de lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes.
date et signature, nom et adresse
Pour écrire par Internet, allez sur le site
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
et remplissez le formulaire.
Pour encore plus d’efficacité, je vous invite à imprimer aussi votre lettre et à l’envoyer par la poste à M. Le Premier ministre, Hôtel de Matignon, 57 rue de Varenne 75700 Paris
2. pique-nique de La Meute à Paris
Pour les membres de La Meute pouvant se rendre à Paris, je vous propose de nous retrouver, en compagnie du groupe parisien du réseau "Encore féministes !", lors d’un pique-nique qui aura lieu le dimanche 3 juillet, de 13h à 15h.
Rendez-vous dans le jardin du Luxembourg, avec des provisions que nous partagerons, sous le kiosque rectangulaire. Il se trouve près de l’entrée proche de la station Luxembourg du RER, en face du coin de la rue Gay-Lussac et du boulevard Saint-Michel. Après l’entrée, marchez sur la bande en revêtement dur pendant 100 mètres, et vous verrez le kiosque sur la gauche.
Si vous pensez venir, indiquez-le en réponse !
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 98 - 15 juillet 2005
À ce jour, nous sommes 4 706 personnes et associations, dans 50 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! »
La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) a été installée à Paris en juin ; son président est Louis Schweitzer. Toute personne s'estimant victime de discrimination en France peut saisir la HALDE par voie de poste, et non par courriel.
Voici son adresse : 11-15 rue Saint Georges 75009 Paris
Téléphone : 08 1000 5000 (à partir d'un poste fixe, le coût est celui d'un appel local)
Elle disposera dans les prochains jours d'un site : www.halde.fr
Les discriminations dont la HALDE a à connaître portent sur le racisme, l'intolérance religieuse, le sexisme, l'homophobie, le rejet des handicaps.
Si vous voulez protester contre une publicité sexiste, je vous invite à vous adresser à la HALDE. Il importe d'utiliser ce nouveau moyen officiel mis à la disposition du public, afin d'attirer l'attention sur la spécificité du sexisme par rapport aux autres discriminations. Celles-ci concernent des minorités, alors que le sexisme de la publicité touche toute la population, qu'il s'agisse de corps exhibés ou de stéréotypes sexuels.
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 99 - 10 septembre 2005
Ce courriel est adressé à l'ensemble de La Meute pour information. Il concerne directement les membres de France.
À ce jour, nous sommes 4 750 personnes et associations, dans 50 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! » Faites-le signer autour de vous (sur le site de La Meute : http://www.lameute.fr/index/) !
Voici un texte d'Elise Thiébaut, membre de La Meute, à propos de deux publicités sexistes récentes.
<< Deux pubs qui ébranlèrent l'immonde
Le monde capitaliste et patriarcal a ses puissants et ses misérables. Il a, aussi, ses valets. Nous avons certes beaucoup à faire avec les intégrismes monothéistes, qui ont parsemé notre été de saillies charmantes, mais il ne faudrait pas en oublier les autres. La religion la plus puissante aujourd'hui est celle du Veau d'Or. Elle a pignon sur rue. Ses temples défigurent nos paysages, affichant des enseignes toujours plus agressives : les supermarchés. Bien plus forte que l'islam avec ses cinq prières quotidiennes, elle nous assène des centaines de messages par jour ! Ses curés se disent créatifs, et officient dans des agences publicitaires où le jésuitisme règne en maître. Leur arme de guerre est la perversion.
Deux publicités parues ce mois-ci en témoignent. La première est signée Edouard Leclerc. Son slogan, par sa radicalité, est admirable : “Aujourd'hui, la Lutte, c'est le Pouvoir d'Achat”. Comme si hier non. Et demain non plus. Le pouvoir d'achat, c'est le truc du moment, de maintenant. Et d'une certaine façon, c'est vrai : notre pouvoir, nos luttes, n'ont plus désormais pour seul horizon que la Consommation. Pour nous convaincre de cette juste cause, Leclerc accompagne son credo d'icônes qui détournent le graphisme militant des années 70. La première, en version XY, nous montre des manifestants apparemment pas contents qui lèvent un bras en signe de victoire. Ces bras levés doivent exhaler des effluves fleuris (j'ai toujours eu un faible pour la testostérone), car une petite flèche rose désigne l'interstice à la foule en délire, avec cette indication : Déodorant 1,36 €. Il y aurait beaucoup à dire sur les déodorants en général, dont une étude révélait récemment qu'ils étaient susceptibles d'être cancérigènes. Mais nous nous en tiendrons pour l'instant à ce détournement cynique des luttes sociales, humiliant pour les hommes et les femmes qui s'y engageaient et s'y engagent encore, à la sueur… de leur front !
Plus perverse encore est l'autre image de la campagne, qui montre une jeune fille traînée par des forces de police, apparemment en Angleterre dans les années 70. S'agissait-il d'une manifestation ou d'une émeute à la suite d'une apparition des Beatles ? Nul ne le sait. En revanche, la culotte de la jeune fille, portée par deux égrillards en uniforme, fait l'objet d'un renvoi similaire : Culotte, 4,95 €. Là, ce sont les luttes féministes qui en prennent pour leur grade. Peu importe, sous-entend l'image, qu'elles aient brûlé leurs soutien-gorge il y a trente ans. Aujourd'hui, quand elles portent la culotte, elles sont évacuées manu militari. Et le pire, c'est que cette publicité est faite précisément dans le but de m'énerver, moi et mes semblables, pour s'assurer une diffusion maximale. D'où la publication dans le Monde et dans Libération.
A ce point de ma réflexion, j'ai bien sûr hésité à rédiger cette chronique. Mais, si parler du foulard fait de la publicité aux islamistes, on voit mal comment on pourrait s'opposer à un message sans le critiquer publiquement. Pour ma part, je suis résolument décidée à boycotter la marque Leclerc, et je m'y tiendrais. Comme je m'épargne la fréquentation trop assidue des madrasas, toujours un peu démoralisante.
Il était dit pourtant que ma semaine ne se terminerait pas sur cette note enjouée. Une autre publicité en effet est venue m'exciter la bile, et de propos délibéré. Il s'agit d'une campagne pour une chaîne de télé par satellite, parue dans divers journaux et magazines, dont le magazine Elle. On y voit une rouquine androgyne attendrir un morceau de barbaque à coup d'ongles peints, sous le slogan suivant : “Une féministe déclare : maintenant, je sais que ma place est dans la cuisine.” Cette publicité au fort relent de boucherie chevaline est destinée à vanter les mérites de la chaîne du “lifestyle”. Je ne sais pas de quelle life elle parle, en tout cas pas de la mienne. Mais quand le Veau d'Or s'en paye une tranche sur ma couenne, mon sang ne fait qu'un tour. Je sais bien qu'il ne faut pas réagir à la provocation, seulement… on ne peut pas s'insurger contre les élucubrations d'un imam qui nous explique comment battre une femme, ou contre les déclarations sexistes de Benoît XVI sur la nécessaire soumission des femmes, et se laisser insulter à longueur de publicité pour faire vendre des choses dont personne n'a besoin. Dans ce registre, on aimerait pouvoir poursuivre les annonceurs pour propos injurieux et discriminatoires. Après tout, imaginez donc cette publicité avec un autre vocable que “féministe”. Par exemple : “Un homosexuel déclare : maintenant, je sais que ma place est dans le placard.” Ou encore : “Un immigré déclare : maintenant, je sais que ma place est dans mon pays.” Et enfin : “Un communiste déclare : maintenant, je sais que la lutte, c'est le pouvoir d'achat”. Mais je m'égare. A force de regarder les publicités, c'est vrai, on y perd un peu son latin (de cuisine). En tout cas, j'engage vivement les féministes à réclamer leur dîme à l'annonceur de cette publicité lamentable : un petit dixième de leur budget publicitaire aiderait bien nos associations toujours à cours de pépètes ! >>
Pour une publicité sexiste diffusée en France, adressez-vous à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE). Elle a été installée en juin 2005. Son président est Louis Schweitzer. Toute personne s'estimant victime de discrimination en France peut la saisir par voie de poste, et non par courriel.
Voici son adresse : 11-15 rue Saint Georges 75009 Paris
Téléphone : 08 1000 5000 (à partir d'un poste fixe, le coût est celui d'un appel local)
Son site : www.halde.fr
Les discriminations dont la HALDE a à connaître portent sur le racisme, l'intolérance religieuse, le sexisme, l'homophobie, le rejet des handicaps.
Il importe d'utiliser ce nouveau moyen officiel mis à la disposition du public, afin de mettre en lumière la spécificité du sexisme par rapport aux autres discriminations. Celles-ci concernent des minorités, alors que le sexisme de la publicité touche toute la population, qu'il s'agisse de corps exhibés ou de stéréotypes sexuels.
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DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 100 - 29 septembre 2005
Ce courriel est adressé à l'ensemble de La Meute pour information. Il concerne directement les membres de France.
À ce jour, nous sommes 4 750 personnes et associations, dans 50 pays, à avoir signé le Manifeste « Non à la pub sexiste ! » Faites-le signer autour de vous (sur le site de La Meute : http://www.lameute.fr/index/) !
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Une affiche pour l'opticien Afflelou, abondamment diffusée dans le métro parisien depuis le 26 septembre, montre un jeune homme enlaçant d'un bras une femme brune et de l'autre une blonde, tous trois déguisés en mariés et ne portant pas de lunettes.
Slogans : « Un peu trop Tchin-Tchin peut-être ?
Vos secondes lunettes pour 1 Euro de plus
Dommage qu' Afflelou ne soit qu'opticien ! »
S'agit-il de promouvoir des lunettes à double foyer ?
La Meute dit NON à la polygamie ! NON à la publicité sexiste !
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Je vous invite à adresser une protestation à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE).
Il importe d'utiliser ce nouveau moyen officiel, afin d'attirer l'attention sur la spécificité du sexisme par rapport aux autres discriminations.
La HALDE ne peut être saisie que par lettre, et non par courriel.
Adresse : 11 rue Saint Georges 75009 Paris
Téléphone : 08 1000 5000 (à partir d'un poste fixe, le coût est celui d'un appel local). Site : www.halde.fr
Envoyez une copie par courriel au BVP (contact@bvp.org), organisme d'autocontrôle des annonceurs !
À propos de la HALDE
La composition du Comité Consultatif a été rendue publique le 19 septembre : sur dix-huit membres il compte six femmes, parmi lesquelles trois féministes connues : Marie-Thérèse Lanquetin (juriste, universitaire), Jacqueline Laufer (sociologue, spécialiste du travail) et Françoise Laurant (présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial).
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